La major texane ExxonMobil a fait part le 11 avril d'une réduction de ses activités à Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime) ainsi que d'un projet de vente, à travers sa filiale Esso France, de plusieurs sites à Rhône Energies.
Depuis le 24 mai, jour de l'ouverture des négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), la mobilisation est maintenue sur le site pétrochimique de la commune de Notre-Dame-de-Gravenchon "pour s'opposer au plan de suppression de 677 postes annoncé récemment", précise délégué syndical central CGT, Christophe Aubert.
La raffinerie d'ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine, près du Havre, a fait l'objet d'un arrêt de travail le 29 mai. Le préavis a été déposé jusqu'au jeudi 30 mai 22h, et sera "reconduit si nécessaire", par les salariés et l'intersyndicale CGT, Force ouvrière et CFDT. Selon la CGT, une rencontre prévue avec la direction le 30 mai pour négocier le PSE a été annulée par la direction.
La production de polypropylène y a été complètement suspendue tandis que les débits ont été réduits sur le vapocraqueur, cœur de l'installation pétrochimique.
"La direction ne souhaite pas revenir sur les suppressions de postes ni sur la future organisation du travail de la raffinerie", or "les mesures d'accompagnement et financières du plan de sauvegarde de l'emploi sont insuffisantes", estime le représentant syndical.
Chiffre d'affaires et bénéfice net en baisse
Le géant américain du pétrole et du gaz ExxonMobil, qui emploie à Port-Jérôme 2.200 personnes au total, a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 344,58 Md$ pour un bénéfice net de 36 Md$.
Entre janvier et mars 2024, le groupe américainn a engrangé un chiffre d'affaires de 83,08 Md$ (- 4 % sur un an) et un bénéfice net de 8,22 Md$ (-28,1 %), qui a surtout été affecté par des marges réduites dans le raffinage et par une baisse des cours du gaz naturel.
Plus généralement, en attendant leur conversion environnementale, le sort des raffineries françaises et de leurs 5 000 à 10 000 emplois questionne
La rédaction (avec l'AFP)
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