CMA CGM reprend la route de Suez pour l'un des services Asie-Méditerranée

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CMA CGM Rodolphe

Le CMA CGM Roldolphe, d'une capacité de 10 926 EVP a été le premier navire a reprendre la route par la route de Suez pour relier Singapour à Alexandrie.

Crédit photo ©Shipspotting
CMA CGM a repris les transits à travers le golfe d'Aden, la mer Rouge et le canal de Suez pour l'un des quatre services Asie-Méditerranée exploités dans le cadre d'Ocean Alliance. L'armateur français se retrouve seul à l'opérer.

CMA CGM a repris le chemin en proie aux attaques du golfe d'Aden, de la mer Rouge et du canal de Suez sur les deux tronçons Ouest et Est du service Asie-Méditerranée BEX2, révèle Alphaliner.

Le Phoenician Express est l'un des quatre services exploités dans le cadre d'Ocean Alliance (commercialisé sous AEM6 chez Cosco et BEX2 chez Evergreen).

Les transporteurs chinois et taïwanais, qui fournissent actuellement deux navires chacun, devraient les retirer (car le service passe à nouveau par la mer Rouge), laissant l'armateur français comme seul fournisseur de l'alliance.

Le CMA CGM Roldolphe, d'une capacité de 10 926 EVP, a été le premier navire a reprendre la route par la route de Suez pour relier Singapour à Alexandrie.

Deux nouvelles escales

Dans sa forme révisée, le BEX2 effectue la rotation en onze semaines (contre 14 semaines via le Cap de Bonne-Espérance, nécessitant 17 navires) avec des navires de 9 400 à 11 400 EVP faisant escale à Shanghai, Ningbo, Busan, Shekou, Singapour, Alexandrie, Beyrouth, Tripoli, Koper, Trieste, Rijeka (Croatie), Alexandrie, Djeddah, Port Kelang, Shekou, Shanghai.

La révision de l'itinéraire permet d'ajouter deux nouvelles escales au Liban, une seconde en Égypte (Alexandrie) vers l'Est, tout en rétablissant celle de Djeddah (vers l'Est). Beyrouthn Tripoli et Alexandrie ne seront donc plus couverts par le Bosphorus Express (BEX), exploité conjointement avec Cosco (AEM3), OOCL (EM1) et Evergreen (BEX).

Position équivoque de CMA CGM

Depuis le début des attaques en mer Rouge, CMA CGM a une attitude qui détone par rapport à d’autres armateurs. Alors que certains armateurs tiennent à distance la zone militarisée par les rebelles de Sanaa, l'armateur a maintenu ses transits, gageant sans doute au départ sur la force de frappe de la coalition internationale pour venir très rapidement à bout de ce mauvais prologue de l’année 2024.

Fin décembre, à la suite d’une escalade de tirs contre plusieurs porte-conteneurs de Maersk et Hapag-Lloyd, CMA CGM avait levé une première fois ses passages mais avait repris très rapidement la route classique. Jusqu'à ce que le groupe français finisse par se résigner en février à annoncer la suspension de toutes les traversées par la route habituelle entre l'Europe et l'Asie au profit de l'itinéraire, long et coûteux, du cap de Bonne Espérance.

La présence militaire française dans la zone critique ne sont sans doute pas étrangères au « stop and go » de CMA CGM.

Adeline Descamps

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