Rupture d'approvisionnement : dix croisières sur le Renaissance reportées

Faute de la disponibilité des matériaux nécessaires à l’entretien et aux aménagements de son paquebot, la Compagnie française de Croisières doit décaler sa croisière inaugurale et reporter une dizaine de traversées. Rien n’aura été épargné à cette jeune société.

Nouvel aléa pour la jeune Compagnie française de Croisières qui les cumule depuis le début de l’aventure de ses deux fondateurs, Clément Mousset et Cédric Rivoire-Perrochat. Le Renaissance, ex-Maasdam, que la start-up acquis auprès de Holland America Line, a rallié Brest au mois d'octobre après un long temps au mouillage contraint sous les couleurs de son ancien propriétaire en raison des restrictions sanitaires.

Construit par les chantiers italiens Fincantieri à Montfalcone, le paquebot mis en service en 1993 a été confié pour son entretien et ses aménagements aux chantiers Damen à Brest. Or, après avoir fait l'objet de travaux à flot pendant un mois, il a été victime de la tempête du 22 novembre sur les côtes bretonnes. Ses amarres rompus, le navire de croisière a alors percuté le méthanier Hoegh Gannet, amarré de l'autre côté du bassin.

Cette fois, à flot pour d’autres travaux, la compagnie doit se résoudre à reculer la date de fin de travaux faute des matériaux nécessaires alors qu’elle devait débuter ses croisières le 10 février. Le départ est cette fois repoussé au mois de mai. Un sale coup pour la jeune compagnie qui doit repousser dix croisières à 2024. Pour l’instant, la grande majorité des croisiéristes a choisi le report et non l'annulation du voyage.

Report et décalage

La croisière inaugurale partira du Havre, où le Renaissance sera baptisé le 9 mai, pour une traversée du 14 au 25 mai à destination de l’Irlande et des îles de Scilly et de Guernesey. 

Depuis sa création, rien n’aura été épargné aux deux fondateurs. Ils devaient initialement se lancer dans le giron de Croisières Maritimes et Voyages en janvier 2020 mais le Covid en a décidé autrement en emportant la maison-mère.

Les deux entrepreneurs ont alors décidé de se lancer en toute indépendance sous le nom de Compagnie française de Croisières (CFC). L’entreprise, basée à Marseille, vise le marché des croisières haut de gamme – dans l’esprit des liners de la Transat, du France et du Normandie –, et une clientèle francophone avec un paquebot à taille humaine (de 219 m), d’une capacité d’accueil de 1 110 passagers (et 560 membres d’équipage). Le navire battant pavillon tricolore aura Marseille pour port d’attache et sera positionné en tête de ligne au Havre.

Gérard Le Brigand

 

 

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