Dans un mois à peine, à la mi-décembre, le premier FSRU à être mis en service en Allemagne pourra être amarré. Il aura fallu 194 jours pour que le projet soit effectif. Berlin s’est affranchi pour cela des règles habituellement en vigueur pour ce genre de projets, notamment les études d’impact environnemental. Le Esperanza de Hoegh LNG, construit en 2018 et d'une capacité de 170 000 m3, reçoit actuellement les aménagements sur le chantier breton de Damen à Brest.
C’est Uniper qui développe, pour le compte du gouvernement allemand, le terminal méthanier flottant à Wilhelmshaven, sur le site de Voslapper Groden. Une fois en service, l'installation, dont la fonction est de ramener le GNL à l'état gazeux pour l'injecter sur le réseau de transport de gaz naturel, pourra traiter jusqu'à 7,5 milliards de m3 de GNL par an.
L’énergéticien allemand s’est affairé. Il avait indiqué en mai avoir commencé le chantier dans lequel il avait prévu d’investir 65 M€ et avait ensuite confirmé le lancement du terminal pour cet hiver, alors que Berlin s’active de son côté pour réduire sa dépendance au gaz russe
Six FSRU
Les terminaux d’importation de Wilhelmshaven et de Brunsbuettel opérés par RWE seront les premiers à entrer en opération dans le pays tandis que trois autres unités sont attendues l'année prochaine.
Au total cinq FSRU seront en fonction pour le compte du gouvernement : il s'agit des deux unités que RWE a affrétées à Hoegh LNG, des deux unités de Dynagas à Uniper, et du FSRU Excelsior à la société énergétique allemande E.ON, associée à la belge Tree Energy Solutions (TES) et à la française Engie dans le port allemand de Wilhelmshaven
Outre ces unités, Deutsche ReGas travaille également sur la première installation privée allemande, également sous la forme d’un FSRU, à Lubmin. La mise en service est également programmée pour décembre.
A.D.