QatarEnergy lance le chantier d'une nouvelle série de méthaniers dans le cadre de sa méga commande

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Le géant du GNL a assisté à Geoje, dans un des chantiers de  Samsung Heavy Industries, à la découpe d’acier de la première unité d'une nouvelle série de méthaniers. Elle s'inscrit dans son programme XXL de construction de la centaine de navires qui doivent servir sa stratégie expansionniste.

En signant en novembre 2022 avec Sinopec un contrat d'approvisionnement exceptionnellement long de 27 ans, le bras armé du gaz du Qatar avait fait sensation.

QatarEnergy, via sa filiale Qatargas, livrera à la compagnie pétrolière chinoise Sinopec 4 Mt de GNL par an, tirés de son complexe de North Field East à compter de 2026. North Field, identifié comme le plus grand gisement de gaz naturel au monde, est au centre de la stratégie d'accroissement (+ 60 %) de production de GNL de la plus petite monarchie du Golfe.

Soixante méthaniers

QatarGas dispose actuellement une capacité de production de GNL de 77 Mt par an, principalement avec les complexes de Ras Laffan. Ensemble, North Field East et North Field South apporteront 48 Mt par an de plus à la capacité d'exportation du Qatar pour la porter à 126 Mt par an d'ici 2027.

QatarEnergy avait indiqué, à l’occasion de l'accord sino-qatari, présenté comme le « contrat d’approvisionnement le plus long de l’histoire du GNL », la commande, avec des accords d'affrètement à long terme à la clé, de 60 méthaniers dans le cadre de son vaste programme de construction d’une centaine d’unités tout dévolus à sa stratégie GNL d'envergure.

Processus de consultation interminable

Le géant gazier se met en ordre de marche depuis des années déjà pour maintenir son rang mondial dans la production de GNL en investissant dans ses capacités et s'en donne les moyens en se dotant d'une flotte de méthaniers affrétée.  L'annonce de la méga commande en 2020 avait été précédée d'un interminable processus de consultation.

La sélection des chantiers avait en effet animé les médias pendant de longs mois, les délégations du pays visitant tantôt les chantiers chinois tantôt les constructeurs sud-coréens, les maîtres absolus de la technologie de ces navires complexes, mais malmenés dans cette compétition à suspense face à des adversaires émergents, peu expérimentés mais à la compétitivité prix redoutable et aux ambitions avérées.

Deux temps forts

In fine, les deux pays seront servis. QatarEnergy a réservé, en 2020, 151 créneaux dans des chantiers navals sud-coréens et chinois – Samsung Heavy (SHI), Hyundai Heavy Industries (HHI) et DSME, aujourd'hui Hanwha Ocean, Hudong-Zhonghua –, et les transforme en commandes fermes aux compte-gouttes.

Ainsi, ces derniers jours, le géant du GNL a assisté à Geoje, dans un des sites du Sud-Coréen SHI, à la découpe d’acier de la première unité d'une nouvelle série de méthaniers. En présence de JP Morgan Asset Management, qui a largement investi dans les actifs transports.

Cet événement fait suite au lancement, en octobre 2022, de la même cérémonie, étape déterminante dans le parcours de construction d’un navire, sur le chantier chinois Hudong-Zhonghua.

Soixante contrats d'affrètement

En 2022, le Qatari avait signé une salve d'une soixantaine de contrats d'affrètement à temps avec divers armateurs, y compris des filiales de JP Morgan Asset Management.

L'entreprise devrait attribuer de nouveaux contrats dans le courant de l'année. Le royaume est déjà l'un des principaux producteurs de GNL au monde, avec les États-Unis et l'Australie. L'Asie (Chine, Japon et Corée du Sud en tête) demeure le principal marché export de son gaz.

Adeline Descamps

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