Mitsui O.S.K. Lines, Ltd. (MOL), premier transporteur maritime du Japon, est le dernier actionnaire en date d'Ascension Clean Energy (ACE), un projet qui prévoit la production et l'exportation d'hydrogène-ammoniac vert en Louisiane.
MOL Clean Energy (MCE), une coentreprise entre l'armateur et Clean Hydrogen Works (CHW), a annoncé en fin de semaine dernière son entrée au capital d'ACE. La joint-venture rejoint ainsi CHW, Denbury Carbon Solutions (fournisseurs de solutions pour le traitement du CO2) et Hafnia, l'un des principaux propriétaires et exploitants de pétroliers au monde.
Une production de 7,2 Mt par an
Le projet, qui prévoit de produire 7,2 Mt d'hydrogène-ammoniac décarboné par an, « contribuera à répondre à la demande émergente de carburants et de matières premières abordables, sûrs et à faible teneur en carbone dans le monde entier », indique le communiqué.
Les actionnaires visent les secteurs dont les émissions de CO2 sont « difficiles à abattre », notamment la production d'électricité, les combustibles de soute, la mobilité lourde ou encore la transformation de l'acier et certaines applications industrielles.
Avec ce projet « innovant », il s'agit pour MOL d'investir non seulement « pour sa croissance future », mais ausi de contribuer à « favoriser l'adoption de cette énergie au sein de sa flotte et de sa clientèle », reconnait Tomoaki Ichida, PDG de MCE.
Un investissement de 7,5 Md$
Avec un investissement prévu de 7,5 Md$, ACE devrait générer environ 1 500 emplois dans la construction sur cinq ans et 350 emplois permanents à temps plein « avec un salaire annuel moyen de plus de 116 000 $ » (sic), une fois qu'il sera pleinement opérationnel.
Les porteurs du projet estiment par ailleurs qu'il pourrait générer près de 2,2 Md€ en retombées indirectes dans l'économie locale.
La jeune société s'est engagée à atteindre l'une des plus faibles intensités de carbone du cycle de vie en capturant jusqu'à 98 % des émissions de CO2, ce qui suppose d'avoir traité en amont le méthane.
Adeline Descamps