En dépit des sanctions qui frappent le projet Arctic LNG 2 du russe Novatek en raison de la guerre en Ukraine, le second des trois trains de liquéfaction de GNL prévus par le complexe gazier porté par le producteur de gaz sur la péninsule de Gydan en Sibérie, a quitté le chantier de Belokamenka sous remorque le 26 juillet, a indiqué Kommersant dans un rapport. L'unité de 330 m de long, 152 m de large, 90 m de haut et d'un poids de 640 000 tonnes devait être installée sur le site à la mi-août à l'issue d'un voyage le long de la route maritime du Nord.
La première structure gravitaire avait quitté le même chantier en juillet 2023 et avait été installée sur les fondations du terminal Utrenniy un mois plus tard. Les deux GBS ont chacun une capacité d'environ 6,6 Mt par an.
Production amorcée
Selon des rapports russes, Novatek a commencé à produire du GNL à partir de la première unité en décembre, mais n'expédie toujours pas de GNL en raison des sanctions et du manque de navires.
Novatek prévoyait la construction de 21 méthaniers brise-glace Arc7 d'une capacité de 172 600 m3 qui ont été commandés mais qui n'ont pas pu été livrés en raison des sanctions qui interdisent notamment d’effectuer des transactions financières et d’avoir recours à des prestations, technologies et équipements des pays du G7 (construction navale, assurance, enregistrement du navire, assurance, classification).
Limitée dans ses capacités de construction navale, la Russie a rencontré des difficultés pour construire ces navires. Ses chantiers n'auraient pu livrer que deux méthaniers Arc7 qui devraient être achevés d'ici la fin de 2024 ou le début de 2025.
Pour rappel, Novatek est l'actionnaire principal avec une participation de 60 % tandis que TotalEnergies détient toujours 10 % des actions (mais ne perçoit plus de dividendes en raison des sanctions), les chinois CNPC et CNOOC, 10 % chacun, et Japan Arctic LNG (consortium entre Mitsui & Co et Jogmec), également 10 %.
A.D.
