Opération stratégique entre deux grands de leur secteur respectif mais dont la valeur est restée à la discrétion des contractants. La major pétrolière norvégienne Equinor vient de prendre près de 10 % de l'incontournable développeur dans les énergies renouvelables Ørsted, dont le portefeuille contient des actifs en exploitation de premier plan ( 10,4 GW). La participation de 10 % a a été acquise par l'achat d'un bloc d'actions, représentant une valeur d'environ 2,5 Md$ au cours de clôture de l'action Ørsted le vendredi précédant la transaction.
Le deal se réalise dans un contexte contracyclique pour l'industrie de l'éolien en mer, qui peine à être rentable en raison de coûts et de taux d'intérêt élevés, combinés à une baisse du prix de l'électricité. Au deuxième trimestre, le spécialiste a essuyé une perte de 1,7 milliard de couronnes (225 M€), en partie due à l'abandon d'un projet. Mais il maintient ses objectifs : porter sa capacité entre 35 et 38 GW d'ici à 2030
Passage à l'acte
« Le secteur est confronté à une série de défis mais nous restons confiants quant aux perspectives à long terme du secteur et au rôle crucial que l'éolien en mer jouera dans la transition énergétique », convient néanmoins le directeur général d'Equinor, Anders Opedal.
Equinor entend maintenir sa production d'hydrocarbures en Norvège inchangée jusqu'en 2035 – environ 1,2 million de barils équivalent-pétrole par jour, soit plus de la moitié de sa production mondiale –, tout en accélérant dans le renouvelable.
Avant de passer à l'acte, la perspective d'un rapprochement entre Equinor et Ørsted, détenus à respectivement 67 et 50,1 % par les États norvégien et danois, aura alimenté bien des spéculations.
La rédaction