En 2022, Scania France a immatriculé 4 242 camions neufs, contre 5 026 en 2021.
La part de marché (PDM) chute de deux points entre ces deux exercices, passant de 11,4 % à 9,6 %.
« 2022 fut une année moins performante pour nous que 2021 », avouait Eric Darné, directeur commercial de Scania France, le 26 avril à Paris. « Ces immatriculations sont le reflet des capacités de production : nous avons été très impactés par les délais de production des véhicules neufs qui se sont allongés, à cause de la pénurie de composants ».
Comme chez les autres constructeurs, délais à rallonge, pénurie des composants, hausse des coûts, inflation de l’énergie ont contraint Scania à augmenter ses prix de vente. Parallèlement, la hausse des taux d’intérêt a contribué à modifier les comportements d’achat, et Scania a été lourdement impacté par rapport à d’autres constructeurs.
Tous pays confondus, Scania a livré 85 930 camions en 2022, contre 90 366 en 2021. « Nous avons fait face à un ralentissement de la production imposé par l'usine à cause des problèmes d'approvisionnement en composants », soulignait Carl Pattyn, président de Scania France. « L'année dernière, les carnets de commande sont pleins et les délais de livraison s'allongent ».
La situation semble amorcer un rétablissement au premier trimestre 2023 : le constructeur suédois affirme avoir immatriculé 1 615 camions de janvier à mars, contre 1 114 entre janvier et mars 2022.
« Nous remontons à 13 % de PDM, souligne Eric Darné. Aujourd’hui entre la commande et la réception d’un véhicule neuf, le délai se contracte de 10 à 6 mois ».
Les nouveaux tracteurs longue distance de la gamme Super, forts de bonnes consommations moyenne de gasoil, tirent notamment les ventes vers le haut (cliquez sur ce lien pour voir la vidéo de l’essai du Scania 560 R en vidéo).
Au milieu de ces camions fonctionnant au gasoil, Scania en a immatriculé 155 fonctionnant au gaz naturel véhicule (GNV). La marque suédoise ambitionne de progresser encore, avec l’arrivée, début 2024, de deux nouvelles motorisations 13 litres de 420 et 460 ch.
En France en 2022, il s’est vendu 2 427 camions fonctionnant à une énergie alternative (biocarburant, GNV, électricité). Scania est bien placé, avec 21,1 % de PDM.
La marque au griffon n’a vendu qu’un camion électrique l’année dernière, mais estime que le potentiel de développement est important, et promeut par ailleurs son Scania P 280 hybride. Ce porteur de distribution urbaine et régionale est rechargeable, il peut donc afficher la vignette Crit'air 1 (cliquez sur ce lien pour voir la vidéo de l’essai).
« Désormais, 10 % des camions vendus en France fonctionnent avec une énergie alternative, on ne peut plus contourner ce marché », estime Eric Darné. Scania France ambitionne de prendre 15 à 20 % des ventes sur ce segment. « En 2030, la moitié des camions vendus par Scania France seront électriques ou hybrides », annonce Carl Pattyn.
Une offre de location longue durée, Scania Rent, est proposée aux transporteurs dans le but d'accentuer les ventes de camions à énergies alternatives.
Crédit photo : Scania France
269 camions fonctionnant avec du biocarburant B100 exclusivement ont été immatriculés en 2022 dans l’Hexagone. Dans le but de profiter de cet élan, Scania a annoncé en début d’année le lancement d’une offre B100 exclusif (cliquez sur ce lien pour en savoir plus) comme son homologue du groupe Traton, MAN.
Le constructeur scandinave annonce qu'il améliore le confort dans ses camions, avec notamment l'arrivée du tableau de bord Smart Dash (cliquez sur ce lien en savoir plus) dont les fonctionnalités correspondent aux exigences de réglementation européenne sur la sécurité des véhicules applicable en juillet 2024.
Une nouvelle cabine est en préparation, destinée à répondre à l’offensive de Daf avec le gros volume de l’habitacle de la nouvelle génération de XG et XG+. Les CS et CR23 apporteront 27 cm de profondeur en plus par rapport aux CS et CR20 actuelles, et 1 m3 d’espace en plus.
Complément d'information
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