Qu'est-ce que l'Avere-France ? 667 immatriculations de camions électriques de plus de 3,5 t ont été enregistrées en France en 2024, selon le baromètre Avere - Colombus Consulting. Constructeurs, collectivités locales, organismes bancaires... l'Avere-France fédère près de 270 acteurs engagés dans la transition énergétique des mobilités. Elle vient de dresser le bilan de l’année 2024 et de livrer ses perspectives 2025.
Le nombre de camions électriques vendus en France est-il en progression ? 667, c'est mieux qu'en 2023, année durant laquelle 510 camions électriques ont été immatriculés. Mais la progression n'est pas suffisante pour atteindre les objectifs que se sont fixés les constructeurs de véhicules industriels, poussés par les réglements européens : atteindre 50 % de leurs ventes en camions électriques en 2030.
« Ces immatriculations reposent sur des petits tonnages, segment du marché sur lequel l'offre est la plus développée, souligne Clément Molizon, délégué général de l'Avere-France. Mais d’ici, la fin de la décennie, les camions électriques de fort tonnage vont se faire une place et des transporteurs pourront travailler en longue distance ».
Les aides à l'achat peuvent-elles faire décoller les ventes en 2025 ? Le potentiel de développement est prometteur pour les ventes de poids lourds électriques en France dans les années à venir. Des véhicules doivent encore être acquis par des transporteurs lauréats des primes liées aux appels à projets de l'Ademe 2023 et 2024. Et cette année, des aides sont disponible via le dispositif des Certificats d'économie d'énergie (CEE) (cliquez sur ce lien pour lire l'article).
« Je pense que nous pouvons doubler la mise sur les ventes de camions électriques en 2025 notamment avec les CEE. Les appels à projet favorisaient les grosses entreprises qui avaient les moyens de remplir plus facilement les dossiers, ces certificats devraient permettre de toucher un plus large panel de transporteurs ».
Les stations de recharge sont encore un frein au développement ? « Pour l’itinérance les stations se développent, estime Clément Molizon. Néanmoins, l’essentiel de la recharge s’effectue au dépôt du transporteur. Les opérateurs de bornes ont des discussions avec les transporteurs pour nouer des partenariats afin de réserver des créneaux, s’assurer qu’ils aient une borne disponible ».
Comment accélérer la transition énergétique du transport routier ? L'Avere-France en appelle à l'Etat : « Dans sa stratégie nationale bas carbone, la France a fixé un objectif de 70 000 poids lourds électriques en 2030, rappelle Clément Moizon. Avant le Covid, le gouvernement avait brièvement émis l'intention d’élaborer un plan quinquennal d’aide. Depuis, ces dispositifs de soutien ont changé vingt fois. Comment une entreprise peut planifier un investissement dans ce contexte ? Nos demandons un interlocuteur unique au ministère, rien que pour accélérer le développement des stations de recharge électriques ».
Rendez-vous en fin d'année pour voir comment évoluent les ventes de camions électriques...
À lire également :
Camion électrique : l’aide à l’achat 2025 sous forme de CEE est déjà disponible