L'institut gouvernemental France Stratégie vient de publier un rapport baptisé "prospective 2040-2060 des transports et des mobilités". Un rapport qui envisage plusieurs scénarii de développement des modes de transport routiers, ferroviaires, fluviaux et leur logistique urbaine dans un contexte d’urgence climatique. De ce travail ressortent neuf messages principaux. Parmi eux, la nécessité d’introduire un cadre plus volontariste pour développer l’usage des énergies alternatives dans le secteur de la mobilité. "La mise en place de leviers économiques et réglementaires précoces est indispensable (interdictions de commercialisation de certaines motorisations à des échéances prévues avec dix ou vingt ans d’anticipation, normes européennes d’émissions, zones à faibles émissions "mobilité" - ZFE…) pour parvenir au résultat. Ils seront d’autant plus efficaces qu’ils seront décidés à l’échelle internationale", plaide le rapport.
Des plans d’actions concrets pour le ferroviaire
Pour répondre à l’urgence climatique, sujet en filigranne du rapport, les rapporteurs préconisent également d’attacher une attention particulière au fret. Qualifiés de "secteurs vitaux" et "riches en emploi", le transport de marchandises et la logistique "vont fortement évoluer : la décarbonation des modes routiers et maritimes, la massification des transports par voie terrestre ou maritime, le report modal et l’optimisation des chaînes logistiques sont donc des priorités pour les politiques publiques", plaident-ils.
Des politiques publiques qui "doivent notamment se traduire par la rédaction de plans d'actions concrets pour le fret ferroviaire, avec des objectifs intermédiaires bien définis par la mise en place de stratégies collectives pour la logistique nationale avec un accent particulier sur les plateformes plurimodales et sur les aires urbaines pour la logistique urbaine, et par le maintien d'un juste équilibre entre les rythmes de décarbonation du secteur maritime décidés en Europe et à l'OMI", plaide le rapport.