Dans un communiqué de presse, Ceva Logistics a fait savoir que CMA CGM détenait désormais 33 % des actions (avec droits de vote) de la société, ainsi que 4,56 % d'actions sans droits de vote (via une transaction dérivée). Ne détenant pas plus du tiers des droits de vote, la compagnie maritime n'est donc pas obligée de déclencher une offre publique d'achat (OPA) sur le reste du capital de Ceva Logistics.
Contrer une OPA hostile ?
Rappelons qu'en vertu de l'accord de partenariat signé entre CMA CGM et Ceva Logistics lors de l'introduction en bourse de cette dernière en mai dernier, la part de CMA-CGM dans le 3PL néerlandais ne pouvait pas excéder 24,99 % pendant une période de 6 mois, allant jusqu'au 5 novembre.
Mais cette clause a été levée la semaine dernière, suite sans doute à la récente proposition du groupe danois DSV, transmise au Conseil d'administration de Ceva Logistics, d'une offre d'achat non sollicitée d'un montant de près de 1,3 Md €. Cette offre a été rejetée à l'unanimité par le board de Ceva. DSV en a pris acte dans un communiqué le 11 octobre, en indiquant notamment qu'il n'avait pas de dialogue avec Ceva concernant une OPA amicale.
Même si le communiqué de Ceva n'aborde pas ce sujet, cette subite augmentation de la part de CMA CGM dans Ceva Logistics peut donc être interprétée comme une mesure visant à rendre plus difficile une éventuelle OPA hostile de la part du groupe DSV.