L’intermodalité, levier pour un transport durable du fret

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MGE Intermodal caisse mobile

Crédit photo MGE
Eco CO2, prestataire de solutions d’accompagnement pour la transition écologique a organisé le 26 septembre un webinaire sur l’intermodalité dans le cadre du programme EVE. L’occasion de rappeler les bénéfices du transport combiné et des aides destinées aux transporteurs et aux chargeurs.

Le 26 septembre, le spécialiste de l’accompagnement de la transition écologique, Eco CO2, a consacré un webinaire dédié à l’intermodalité et les interactions avec la route. Organisé dans le cadre du programme des Engagements volontaires pour l’environnement (EVE) du secteur du transport, cette visioconférence a constitué l’occasion de rappeler les outils à disposition des professionnels pour favoriser le transport combiné, dans un contexte où la réduction des émissions de gaz à effet de serre est un enjeu majeur. « Dans le transport de marchandises, il faudra passer de 140 millions de tonnes équivalent CO2 par an à zéro en 30 ans hors aérien », précise Bertrand Dumas, chargé de mission EVE chez Eco CO2.

Les bénéfices du transport combiné

Combinant l’effet de massification et la souplesse de l’acheminement routier, le transport multimodal est avantageux à plusieurs égards, comme le rappelle Aurélien Barbé, délégué général du Groupement national du transport combiné (GNTC) : « Il s’agit d’une alternative complémentaire aux autres modes de transport, qui répond aux contraintes structurelles du secteur comme la pénurie de conducteurs routiers ou la hausse des prix du carburant. De plus d’être une solution écologique et durable, elle aider à limiter les difficultés de congestion du réseau routier, l’usure des infrastructures et l’accidentologie ». Par son effet de massification, elle s’avère également compétitive et écologique. Sur le volume de marchandises qui peut être massifiée, un train (qui génère trois tonnes de CO2) permet de transporter l’équivalent de 45 camions (44 t CO2). De la même manière, une barge (36 t CO2) offre la possibilité d’acheminer le volume de 125 poids lourds (123 t CO2).

Différentes aides d’accompagnement

Il existe différentes aides financières pour inciter au recours au transport combiné. Parmi les principales, il y a l’aide à la pince versée par le ministère des Transports aux opérateurs de transport combiné à chaque manutention d’une unité de transport intermodal (UTI) sur un terminal national. « Il s’agit d’une aide indispensable au modèle économique du transport combiné rail-route (TCRR), qui s’élève à hauteur de 47 millions d’euros par an », indique Aurélien Barbé. Nous retrouvons également les certificats d’économies d’énergie (CEE), qui par certaines fiches d’opérations peut développer le TCRR. Ainsi, l’aide à l’achat d’une caisse mobile d’une semi-remorque prise par pince. Enfin, il y a la taxe à l’essieu pour laquelle les entreprises de TCRR bénéficient d’une réduction de 75 %. Récemment, le programme Remove a été lancé, constitué de deux dispositifs. D’une part, LOG-te qui engage les flottes de transport massifié et alternatives à la route (fluvial, maritime, ferroviaire) à améliorer leur performance environnementale. D’autre part, le système Remo vise à accélérer le développement du report modal de marchandises de la route vers le fleuve, le maritime et le rail au travers d’aides financières et de formation.

Sensibiliser pour mieux basculer

L’accompagnement ne doit pas être que financier, comme l’indique Morgane Verdure, chargée de mission développement durable chez Union TLF : « L’un des principaux obstacles est le manque d’information. C’est pour pallier ce problème que nous avons mis à disposition du transport un guide de la logistique ferroviaire. Cet outil d’aide à la décision servira aux transporteurs dans leur démarche de report modal ». Dans le cadre des CEE, l’outil numérique collaboratif Appel d’air vise à évaluer les flux éligibles au report modal et d’identifier les potentiels de mutualisation et les solutions. Certains transporteurs, comme MGE, ont déjà initié le report modal d’une partie de leur activité. « Dans le cadre de notre stratégie de décarbonation à l’horizon 2028, nous souhaitons poursuivre le basculement au TCRR, en vue d’atteindre 10 % du chiffre d’affaires. Nous voulons également créer de futurs services de transport combiné (rail-route et fleuve-route) », précise Philippe Virtel, président du groupe MGE.

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