Logistique : des chariots en forme pour les JO

Pour s'adapter aux contraintes spécifiques des Jeux, Toyota Material Handling (TMH) a modifié ses équipements pour les rendre aptes à circuler sur la voie publique.

Crédit photo Grégoire Hamon
Toyota Material Handling, partenaire des Jeux Olympiques de Paris, a déployé une flotte exclusivement électrique de transpalettes et chariots lors de l’événement. Des engins préparés comme des champions pour cet usage inhabituel.

Pour organiser les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le comité d'organisation s'est fixé l’objectif de réduire de moitié les émissions carbone par rapport aux éditions précédentes. Cette décision a incité ses partenaires, dont Toyota, à recourir à des solutions « vertes » pour les opérations intra-logistiques. Ainsi, sa filiale « Toyota Material Handling », dédiée au matériel de manutention, a proposé une flotte composée exclusivement d’engins à motorisation électrique. Plus de 250 chariots frontaux électriques (ou hydrogènes) et transpalettes électriques ont ainsi été déployés sur les différents chantiers préparatoires ainsi que lors des manifestations. Un défi de taille puisque, d’ordinaire, ces engins sont le plus souvent utilisés dans des entrepôts fermés, par des employés rompus à ce type d’exercice.

Adaptations spécifiques

Pour s'adapter aux contraintes spécifiques des Jeux, Toyota Material Handling (TMH) a modifié ses équipements pour les rendre aptes à circuler sur la voie publique. Les chariots sont désormais capables de parcourir plusieurs kilomètres sur la route, avec des roues renforcées. Mais ce n’est pas tout. « Des modules sécurité étaient parfois nécessaires pour tenir compte des nouvelles recrues, venues spécialement pour les JO et qui n’avaient pas forcément l’habitude d’utiliser des chariots élévateurs ou des transpalettes » souligne Alexandra Bonzari, directrice marketing de Toyota Material Handling (TMH). De même, la vitesse a été bridée à 12 km/h, contre une vingtaine habituellement, pour éviter tout incident. Le manufacturier a également profité de manifestations sportives préalables – les « tests events » - pour tester ses engins lors de manifestations. « Cela a permis de faire face à toutes les configurations, en vérifiant si les engins étaient capables de monter sur les ponts lors du Triathlon de Paris, en 2023, ou d’adapter le sol avec la pose de plaque en plastique renforcé en cas de trop gros pavés, de graviers ou de terrain spongieux en cas de fortes pluies », signale Eric Loustau, directeur général de TMH. Les recharges des chariots, qui ont lieu à l’extérieur, n’ont pas posé de difficultés, malgré le temps extrêmement humide qui s’est abattu sur la capitale pendant les préparatifs. Les équipes de TMH France ont également profité de l’expérience de leurs collègues étrangers sollicités lors des précédents jeux de Rio, Londres ou Tokyo.

Arrivée de l’hydrogène

Parmi les équipements déployés, on trouve le transpalette accompagnant Toyota Levio LWI 1,6t doté d’une batterie lithium-ion, réduisant jusqu'à 30% la consommation par rapport à une batterie plomb classique. Il s’accompagne du chariot élévateur frontal Toyota Traigo 80 à motorisation électrique. Notons que cinq chariots sont équipés d'une pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène. « Les chariots hydrogène sont surtout destinés pour des utilisations en continu puisque la recharge ne prend qu’une à trois minutes contrairement aux batteries qui prennent 30 minutes. Toutefois, sur les JOP, ces chariots ont surtout été installés sur des sites disposant de centrales hydrogène à proximité, comme au village olympique, sur le Champ de Mars et au Golf National », précise Benoît Meunier, responsable marketing produits. Toyota a également profité de l’événement pour faire la démonstration d’un vélo cargo équipé d’une pile à combustible alimenté par des capsules d’hydrogène de la taille d’une bouteille de plongeur sous-marin, pouvant s’échanger en un rien de temps. « Nous travaillons à l’intégration de ce type de solution pour nos chariots, ce qui permettrait de s’affranchir d’une production d’hydrogène sur place », avance Benoît Meunier. Une solution à découvrir, pourquoi pas, dans 4 ans lors des jeux de Los Angeles.

 

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