Comme nous nous en faisions l’écho début janvier, les négociations annuelles obligatoires dans le transport ont fait un flop, les trois syndicats patronaux ayant proposé 0€ d’augmentation. Ce 21 janvier, la Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO-UNCP a pointé une situation « injuste » et « dangereuse pour l'avenir de ce secteur vital de notre économie ». « Un gel des salaires envoie [aux conducteurs] un message clair : leur contribution est sous-estimée et non valorisée », écrit-elle, soulignant le risque de désertion de la profession, qui peine déjà à recruter. « Investir dans les conditions de travail des conducteurs routiers est un investissement pour l'avenir. Des salaires justes et des conditions de travail décentes attireront de nouveaux talents et assureront la pérennité du secteur », indique encore le communiqué du syndicat qui juge « impératif de revoir cette proposition et de s'engager dans une véritable politique de valorisation des conducteurs routiers. »
Déjà en 2024, les NAO n’avaient donné lieu à aucune revalorisation.
Les syndicats patronaux avaient justifié cette position par le contexte économique morose, le grand nombre de défaillances d’entreprises du TRM et les incertitudes politiques liées notamment à ce que contiendront le PLF et PLFSS. « La situation est très grave, préoccupante et incertaine. Toute augmentation serait trop risquée pour les dirigeants dont la priorité du moment est la sauvegarde de leur entreprise et des emplois », avait déclaré Jean-Marc Rivéra, délégué général de l’OTRE, à L’Officiel des Transporteurs.