Telle est l’une des principales conclusions d’une étude récente sur « la gestion des quais de chargement et de déchargement en Espagne en 2023 », réalisée par le Centre espagnol de logistique (CEL) et la société CargoON, filiale du groupe Trans.eu. Ce document est basé sur une enquête auprès de 150 directeurs de la logistique et responsables du trafic d’entreprises espagnoles (chargeurs, opérateurs logistiques et transporteurs).
Le décret-loi royal interdisant le chargement-déchargement par les conducteurs de véhicules de plus de 7,5 tonnes est entré en vigueur le 2 septembre 2022. L’étude confirme d’abord l’absence d’impact négatif pour les chargeurs. En effet, 67 % d’entre eux affirment que l’interdiction n’a pas affecté l’efficience des opérations et 12 % affirment même qu’elle a eu un impact positif.
Un temps d'attente à la hausse
Concernant les temps d’attentes, le bilan est moins flatteur. Le décret-loi royal a réduit de 2h à 1h le délai au-delà duquel l’entreprise de transport peut demander une compensation. Le texte inclut également une révision du barème en termes d’heures et de jour. L’idée du gouvernement était de favoriser une réduction des temps d’attente.
Selon l’enquête, 70 % des transporteurs affirment que la durée moyenne des attentes est supérieure à 1 heure, une situation reconnue par 41 % seulement des chargeurs. Plus de 50 % des transporteurs déclarent informer leurs clients des retards plus d’une fois par jour et 28 % plus de quatre fois par jour. Cela oblige 28 % des chargeurs à reprogrammer les opérations à quai entre une et trois fois par jour, tandis que 17 % doivent le faire entre quatre et dix fois par jour.
Ce phénomène a des conséquences en termes de perte de capacité opérationnelle pour 70 % des chargeurs interrogés. D’où le besoin de mettre en place ressources supplémentaires et le non-respect des délais de livraison avec le client (41 % des chargeurs).