Globalement, avec une conjoncture moins favorable, le recrutement semble un peu moins difficile qu’il y a encore quelques mois. Face à la baisse d’activité, un transporteur fait part de l’inquiétude des salariés face au risque de licenciement : « Mais nous ne cherchons pas à réduire les effectifs, au contraire. Il nous faut faire face à la possibilité de pics de demande et notre objectif est donc de recruter ! » La solution privilégiée reste donc, en cette période calme, de diminuer le nombre d’heures, même si certains salariés déplorent un salaire moins élevé. Les heures complémentaires et supplémentaires constituent en effet habituellement un critère décisif pour les candidats.
Les trajets internationaux comme atouts
Le transport international continue d’attirer. Alors que ce segment d’activité affiche une nette baisse depuis de nombreuses années du fait de la perte de compétitivité face aux transporteurs de l’Est, deux transporteurs n’ont pas hésité à lancer une ligne internationale ou des trajets réguliers vers différents pays. « Les annonces qui mentionnent de la longue distance sur des trajets transfrontaliers trouvent facilement preneur », témoignent ainsi l’un deux. Une entreprise constamment en développement tend aussi à séduire : « ça donne de la motivation », notamment en matière de mobilité de poste.
Matériel et communication
Le matériel apparaît également comme un élément-clé dans la fidélisation des salariés. « Le poids lourd peut être un motif de démission ! », souligne un dirigeant. « Quand le conducteur n’obtient pas le camion à la mode, il le perçoit comme une punition », poursuit un autre transporteur. Néanmoins, aucun n’indique qu’il choisit ses poids lourds en fonction du souhait des conducteurs. Mais tous essaient d’étoffer les équipements, à travers des options par exemple, afin d’améliorer le confort.
Proximité
La communication et la proximité avec les salariés sont des axes particulièrement développés par les entreprises. Pour ce transporteur d’Ile-de-France, les facteurs les plus importants restent « le salaire, le matériel mais aussi la considération ». Il a dans ce sens instauré une journée hebdomadaire de rencontres. L’ensemble des 700 salariés a ainsi été l’occasion d’échanger avec le PDG ou un membre de la direction, sans rendez-vous. « Nous parlons avec eux, souligne-t-il. Parfois, nous les aidons financièrement, par exemple en leur accordant une avance. Et ce genre d’initiative est fortement apprécié ; les salariés s’en souviennent. »