Qu’est-ce qui est ressorti des échanges des universités d’automne et comment cela a-t-il intéressé les futurs dirigeants ou salariés du TRM ?
Les rencontres se sont très bien passées, nous avons accueilli près de 200 personnes. Le but du colloque était de mettre en lumière ce sujet et de bien en comprendre les enjeux. Trois tables-rondes étaient organisées, l’une avec des témoignages d’entreprises du TRM qui ont réussi des actions de décarbonation, l’autre sur les coûts des technologies décarbonées et la dernière sur l’évolution des formations pour les professionnels et étudiants. Les DRH et les entreprises présents se sont sentis rassurés de voir que ces notions sont prises en compte et intégrées dans les cours. La seconde table ronde a permis de redonner de la compréhension sur les accompagnements de projets. Et il est toujours intéressant d’écouter des success stories d’entreprises, qui racontent les défis qu’elles ont rencontré. Cela a rassuré l’auditoire de voir que des choses fonctionnent, qu’on peut faire du transport plus vert.
La décarbonation, est-ce également un sujet de préoccupation également pour les étudiants ?
Oui, bien sûr, il y a une demande de leur part d’y être formé. Par exemple, c’est un sujet d’inquiétude pour beaucoup de PME et quand le dirigeant d’une petite entreprise est âgé, c’est vers le jeune qui réalise son alternance chez lui qu’il se tourne pour savoir ce qui se fait, ce qu’on lui a appris, etc.
Dans la même veine, l’IA est aussi un sujet de préoccupation, qui sera d’ailleurs très probablement le thème des universités d’automne 2025. C’est un sujet dont tout le monde parle mais finalement personne ne sait vraiment ce qu’il regroupe. Avec ces universités, notre but est de mettre en lumière le sujet, de le faire comprendre et qu’il y ait une prise de conscience sur l’intérêt de former les jeunes et les professionnels sur ces nouvelles technologies qui rentrent à grands pas dans nos entreprises.
L’AETL veut faire découvrir les métiers du transport et de la logistique, accompagner les jeunes dans leurs cursus, sur leurs mémoires, leur proposer des webinaires sur des thèmes variés… et aussi attirer des personnes en reconversion et des professionnels qui veulent se former. Notre colloque annuel doit aussi répondre à ces enjeux.
Plus globalement, quelles sont les envies et préoccupations des jeunes qui veulent travailler dans le TRM ?
Aujourd’hui, ils veulent travailler dans des entreprises qui entreprennent des actions sur la transition énergétique. C’est un critère pour eux que de choisir des entreprises éco-responsables. Les jeunes ne travaillent plus comme les générations précédentes, ils sont attentifs à ce que font les entreprises sur ces sujets. Beaucoup voudraient aussi télétravailler, mais il y a beaucoup de métiers pour lesquels c’est compliqué dans le secteur. Le sujet de l’accessibilité de l’entreprise en transports en communs les intéresse aussi : le recrutement est plus complexe pour les entreprises excentrées et mal desservies, notamment les entrepôts, qui sont de plus en plus éloignés des villes.