Faudra-t-il lever le pied sur le périphérique parisien au 1er octobre ? La Maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé que la vitesse serait limitée à 50 km/heure, contre 70 km/heure actuellement.
L’annonce n’a pas fait l’effet d’une bombe : dès 2023, la mairie de Paris avait annoncé la mise en place de cette mesure, visant à réduire la pollution environnementale et sonore pour les riverains, pour septembre 2024.
Ce lundi 16 septembre, plusieurs fédérations professionnelles, dont la FNTR et l'OTRE, ont publié un communiqué pour exprimer leur opposition à ce projet. Ils pointent le manque de concertation et d'études préalables et disent craindre un impact sur les ménages les plus fragiles, sur les travailleurs qui ne peuvent télétravailler et sur la consommation dans les commerces de la petite ceinture. "Nous appelons la Mairie de Paris à ouvrir une période de consultation avec tous les acteurs économiques pour penser ensemble les mobilités et l'intermodalité responsables", indique le communiqué.
L'Union TLF réclame une dérogation pour les professionnels
L’Union TLF n’a pas manqué de réagir suite à cette annonce, pointant un risque d’allongement des temps de trajet « sur cet axe structurant où environ 110 000 poids lourds circulent quotidiennement ». « Cela reviendrait à baisser la productivité de nos activités, et entraînerait mécaniquement des surcoûts pour toute la chaîne logistique », souligne le syndicat professionnel.
Celui-ci demande que la vitesse maximale autorisée de circulation des transporteurs professionnels soit « maintenue à 70km/h a minima entre 19h et 07h. Une autre solution pourrait être de moduler la vitesse en fonction de l’état du trafic. »
La mairie a la compétence de la gestion de la vitesse sur cet axe
À l’époque, cette annonce avait suscité l’opposition du ministre des Transports de l’époque, Clément Beaune, tout comme celle de son successeur Patrice Vergriete. Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France s'y est dite opposée également et la région a d'ailleurs voté dès le lendemain de l'annonce une motion appelant Anne Hidalgo à renconcer à ce projet.
Néanmoins c’est bien la ville de Paris qui a la compétence de la gestion de la vitesse sur le périphérique depuis 2017. Mais la région Île-de-France souhaiterait récupérer cette compétence.
En revanche, l’Etat a la gestion des radars routiers et le préfet de Paris s'est également dit opposé à cette mesure. Concrètement, la préfecture pourrait donc décider de ne pas abaisser la mesure des 16 radars du périphérique à 50 km/heure.
La mesure impacterait 1,1 million de véhicules, dont près de 200 000 véhicules de livraison, qui utilisent chaque jour les 35 km qui ceinturent la capitale. La majorité des utilisateurs du périphérique ne sont pas parisiens.
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