À chaque gouvernement sa stratégie en matière d’infrastructure. Alors que la trêve estivale approche pour l’équipe gouvernementale qui vient d’arriver, le président Emmanuel Macron pose le cadre. Haut débit, taxe d’habitation, enseignement, il était aussi question d’infrastructures lors de la Conférence nationale des territoires qui s’est déroulée au Sénat le 17 juillet.
Construire un plan pensé au contact des territoires
À travers le transport du quotidien, dont il était question dans le discours qu’il a prononcé devant un parterre d’élus locaux, il a esquissé les grandes lignes de la politique d’infrastructures qu’il compte dérouler ces cinq prochaines années.
S’il affiche une volonté de continuer d’investir dans les transports, il reste prudent : "Je ne veux pas garantir un grand plan uniforme qui consiste à sommer toutes les promesses tenues sur tout le territoire et qui ne sont jamais financées. J’envisage de construire un plan pensé au contact des territoires", a-t-il revendiqué.
Des travaux préparatoire à la rentrée
Pour l’amorcer, des travaux préparatoires à une loi d’orientation seront menés par la ministre des transports, Elisabeth Borne, à la rentrée. Cette loi d’orientation comportera une programmation "précise, année par année, et financée sur 5 ans", promet t-il.
En parallèle, il entend aussi constituer un conseil d’orientation des infrastructures de transport qu’il définit comme "une instance d’expertise et de dialogue". Cette structure, à laquelle seront associés les élus locaux, sera chargée de délivrer "un discours de vérité sur les infrastructures en prenant en compte la diversité des territoires car nous sommes bien conscients que nous ne pouvons pas promettre des équipements à tous les territoires", estime Emmanuel Macron.