Pour Promofluvia : plein cap sur la formation sans oublier le lobbying

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Anne Bertrand-Estingoy, vice-présidente, et Gille Durel, président, lors de l'assemblée générale de l'association Promofluvia le 11 mai 2023 dans les locaux à Lyon.

Une trentaine d’adhérents passionnés du fluvial se sont retrouvés pour l’assemblée générale de Promofluvia à la mi-mai 2023. L’occasion de dresser un bilan des activités et des actions menées au cours des mois écoulés et de présenter les priorités de développement pour l’avenir.

L’assemblée générale de Promofluvia a eu lieu à Lyon le 11 mai 2023 dans les locaux de l’association située dans le port Edouard Herriot. A cette occasion, une trentaine d’adhérents bénévoles se sont réunis pour évoquer les activités et les actions menées au cours de l'année écoulée et détailler les axes de travail pour les mois à venir.

En juin 2022, la formation spéciale passager (ASP) a pris fin. « Cependant, nous avons formé en quatre mois autant de personnes qu’en une année », a précisé le président de l’association, Gilles Durel :

  • 88 stagiaires ont passé l’ASP au premier semestre 2022,
  • contre 81 sur l’ensemble de l’année 2021.

Une rentrée financière qui a permis d’engager sereinement la mise en place d’une nouvelle formation dite « expert. » Épreuves d’examen plus complexes, notes éliminatoires… Un chantier considérable d’adaptation a attendu l’équipe.

« Il faut que nous formions nos formateurs. Nous sommes à présent sur trois jours de stage avec un jour d’examen », a ajouté Gilles Durel. Des échanges sont en cours, notamment avec les Bateaux lyonnais, pour l’aspect pratique de la formation à bord. Une demande d’agrément a été déposée.

Les formations, l'une des priorités

Après des échanges sur la « forme » avec le ministère, Promofluvia a bon espoir de proposer une première formation « expert » pour la fin juin 2023. Elle serait alors la deuxième structure de France à proposer cette formation.

Grâce à la certification Qualiopi obtenue en avril 2023, les stagiaires intéressés pourront se former via le compte professionnel de formation (CPF). Quand la base de données de celui-ci sera mise à jour. Pour l’heure, elles doivent être financées par le stagiaire ou son employeur.

Promofluvia a d’autres formations en développement :

  • Un dossier d’agrément pour la formation « homme de pont » est en préparation.
  • Un travail est en cours sur la licence patron-pilote Fos-Marseille.

Stratégique, cette dernière permet de naviguer dans le bassin de Fos sans passer par un capitaine. « Il faut compter autrement entre 1000 et 1200 euros l’aller-retour dans le bassin », a commenté Gilles Durel.

Après des rencontres au port de Fos-sur-Mer avec le commandant de la capitainerie et le président des pilotes, l’association va proposer d’ici fin juin de premières formations pour un examen réputé difficile. Elles seront prises en charge financièrement par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) pour laquelle elles ont une importance capitale pour améliorer les liaisons avec le Grand port maritime de Marseille.

Qu’en est-il du simulateur de navigation ?

Si 2021 n’avait pas été une bonne année pour le simulateur de navigation installé dans les locaux de Promofluvia, cet outil n’a pas davantage séduit en 2022. Seulement deux formations ont eu lieu, pour 16 présentations.

Il y a urgence à trouver une solution pour développer son usage en 2023 et au-delà : « Nous devons faire agréer le simulateur pour faire passer des examens radars ou des certificats de qualification de conducteur (CQC) », a indiqué le président.

La difficulté ? Se mettre en accord avec les exigences du Comité européen pour l'élaboration de standards dans le domaine de la navigation intérieure (Cesni). Parmi les questions à régler pour espérer obtenir un agrément : que faut-il changer concrètement ? Combien faut-il investir ?

D’autant plus qu’un simulateur de navigation, plus récent, a ouvert cette année au lycée Emile-Mathis de Schiltigheim et pourrait créer une concurrence.

Toutefois, l’outil garde toute sa pertinence à Lyon :

  • Il permet de simuler la navigation, dans toutes les situations possibles sur 16 sites du bassin Rhône-Saône.
  • Il correspond à une réelle demande. A Lyon, Sytral Mobilités serait intéressée pour travailler les accostages sur les quais Saint-Vincent et Saint-Antoine. L’autorité organisatrice des mobilités lyonnaise projette de lancer un réseau de navettes fluviales pour le transport de passagers.
  • Le développement récent d’une logistique urbaine fluviale à Lyon pourrait pousser à la formation de pilotes capables de naviguer dans ce milieu particulier du fleuve.

Autant de raisons qui ont poussé la CNR à soutenir ce travail pour demander un agrément.

Sans oublier le lobbying

La formation n’est qu’une des activités de l’association. Celle-ci conduit un travail plus vaste lobbying pour le fluvial, plus particulièrement via sa vice-présidente, Anne-Bertrand Estingoy.

Parmi les travaux majeurs cette année : la participation à une étude de trafics des liaisons interbassins et comment les développer sur le réseau français des canaux Freycinet.

L’un des objectifs de l’association est, par ailleurs, encore et toujours de militer pour une augmentation du budget de VNF pour améliorer l’ensemble du réseau.

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