Malgré une baisse de la demande mondiale, l'armateur israélien affiche des résultats meilleurs qu'il y a un an. L’entreprise a nettement amélioré son taux de fret, a réduit de moitié ses pertes et optimisé son exploitation.
Le 11e opérateur mondial dans le transport maritime de conteneurs (avec 1,2 % de la capacité mondiale et 92 navires) semble avoir bien résisté à la crise sanitaire au premier trimestre. Malgré une baisse des volumes transportés de 4,5 %, à 668 000 EVP, son chiffre d'affaires a progressé de 3,4 %, à 823,2 M$ grâce à une amélioration des taux de fret moyen par EVP de 7,1 % (1 091 $ contre 1 019 $). Son Ebitda (résultat brut d'exploitation) a connu au cours des trois premiers mois de l'année une très forte croissance de 40,3 %, passant en un an de 69,3 M$ à 97,2 M$. Ses pertes ont nettement diminué. Alors qu'elles s'élevaient à 24,3 M$ en 2019, elles sont aujourd'hui moins lourdes et ne représentent plus que 11,9 M$. Ses flux de trésorerie ont grimpé de 70 % puisqu'ils ont atteint 101,6 M$ au premier trimestre contre 59,7 M$ l'an dernier.
Le désendettement se poursuit
Eli Glickman, le PDG de la compagnie, estime qu'en dépit de l'impact de la crise du Covid-19 sur l'économie en général et sur l'industrie du shipping, les résultats de sa compagnie ont été meilleurs qu'au premier trimestre 2019. Il s'est réjoui de la poursuite du désendettement du groupe.
Selon l'analyse de l'armateur, le shipping mondial a été marqué par une instabilité du marché, une volatilité des taux de fret, une baisse du prix des soutes et le bas niveau du marché de l'affrètement. Il regrette à son tour le manque de visibilité qu'offre la ligne régulière. Un phénomène dû aux tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis ainsi qu'au Covid-19, estime-t-on à Tel Aviv, siège de Zim.
Vincent Calabrèse