Le secrétaire d’État chargé de la mer Hervé Berville l'a annoncée, le 29 novembre, au cours des Assises de l’économie de la mer à Nantes. La tenue d’une conférence sociale maritime est prévue d’ici l’été 2024 et devrait réunir les syndicats de marins ainsi que leurs employeurs, représentés par Armateurs de France.
La question sociale est le cœur brûlant des problématiques touchant le pavillon français, avec en particulier le dumping social mené par P&O et Irish Ferries sur le transmanche.
L’aspect social n'ayant pas été couvert par le Fontenoy du maritime qui, en 2021, s’attachait surtout à relancer la compétitivité du pavillon français, ces questions seront donc traités au cours de la prochaine conférence.
Attractivité de l'emploi en mer
Un premier jalon a été posé avec le lancement, le 20 novembre, de la campagne « la mer embauche », opération de promotion des métiers du maritime pour faciliter les embauches. Reste à améliorer les conditions de travail, pour rendre l’emploi maritime plus attractif.
C'est l'une des visées de l’accord conclu le 29 novembre entre l’État, Armateurs de France et quatre syndicats : CGT, CGT officiers, CFE-CGC et CFDT. L'opérateur de compétences des métiers de la mobilité (OPCO Mobilité), qui finance et encadre la formation dans le secteur des transports, est aussi partie prenante.
La promotion sociale est au cœur de ce nouvel engagement, qui prévoit un accompagnement plus prononcé des partenaires sociaux au sein de l’OPCO Mobilité. Le principe est de parvenir à une formation continue, une validation des acquis de l’expérience et un maintien dans l’emploi plus efficace que par le biais du compte personnel de formation.
Armateurs et syndicats s’engagent aussi à recenser leurs besoins pour les premiers, à « définir les conditions de fidélisation dans l’entreprise ou au sein de la branche » pour les seconds. Là encore, le recrutement et le maintien des marins aux postes de navigants sont assumés de part et d'autre comme des priorités.
Un comité de suivi de cet accord doit établir la liste des dossiers à traiter et se réunir au moins deux fois par an.
Étienne Berrier