MSC et Maersk, partenaires au sein de l’une des trois principales alliances maritimes 2M, font le ménage dans leurs collaborations à l’initiative cette fois du transporteur genevois. Après avoir annoncé la fin, à compter du 1er avril 2022, de deux coopérations avec ZIM – entre l'Asie et la Méditerranée ainsi que vers la côte ouest américaine – ils vont également abandonner le partage de navires avec SM Line sur le transpacifique.
L’entreprise sud-coréenne (groupe Samra Midas), bâtie sur les actifs de la défunte Hanjin Shipping, avait signé en février 2020 un accord avec les numéros un et deux mondiaux de la ligne régulière, effectif au 1er avril de la même année. Il devait combler en partie la perte de valeur que représentait HMM, qui avait alors rejoint THE Alliance en tant que membre à part entière. Dans le cadre du partenariat, le transporteur sud-coréen a mis à disposition de l’alliance deux porte-conteneurs de 11 500 EVP sur la boucle Asie-côte Ouest des États-Unis, commercialisée sous la marque TP8/Orient /PS1 et exploitée avec six navires de cette taille.
MSC en solo
En échange, la sud-coréenne a eu accès à des slots sur deux services de 2M entre la Chine et la Californie, les TP3/Sequoia et TP2/Jaguar, qu’elle a commercialisés sous les appellations de PS6 et PS2.
MSC avait en outre commencé à placer du fret sur le service PNS de SM Line (Corée-Chine-côte nord-ouest américaine) en le baptisant « service Rose », exploité avec quatre navires. La rotation effectuée en six semaines dessert Busan, Kwangyang, Ningbo, Shanghai, Busan, Vancouver, Seattle, Portland et retour à Busan. Ces échanges prendront également fin le 8 mai, a indiqué MSC, qui continuera néanmoinq à desservir les trois ports américains.
D’après Alphaliner, les escales de Vancouver et Seattle pourraient être assurées par ses services exploités de façon indépendante de Eagle, Maple et Chinook. Quant à Portland, le port de l’Oregon est desservi depuis le début du mois par le MSC Nerissa (5 050 EVP) via sa boucle propre Shanghai-Busan-côte ouest-américaine.
Les raisons de l’arrêt de la coopération avec la compagnie sud-coréenne, initialement prévue pour durer jusqu’à fin mars 2023, n’ont pas été motivées.
Sans 2M, SM Line, qui envisage une introduction en bourse qu’elle a dû reporter faute d’intérêts suffisants, rejoint la liste des transporteurs indépendants sur le marché transpacitique, où son offre se limite pour l’instant à la desserte de la côte ouest-américaine.
Adeline Descamps