Alliance : nouvelles négociations entre ZIM, MSC et Maersk

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ZIM, MSC et Maersk poursuivent leur collaboration entre l’Asie, la côte est-américaine et le golfe du Mexique, dans le cadre d’un accord de partage de slots et de navires. En revanche, ils mettent fin à leur coopération actuelle entre l'Asie et la Méditerranée ainsi vers la côte ouest-américaine. Aussi, ZIM et MSC cessent leur accord entre l'Europe du Nord et la Méditerranée orientale.

La mise à jour des accords entre partenaires d’une alliance se poursuit dans le conteneur. Celle qui lie de façon spécifique la compagnie israélienne ZIM aux deux leaders mondiaux au sein de l'alliance 2M (Maersk, MSC) doit être réactualisée le 1er avril prochain.

L’accord entre ZIM, Maersk et MSC avait particulièrement animé l’année 2018 quand HMM, alors partenaire des deux numéros mondiaux, maintenait le suspense quant à son choix cornélien entre rester simple partenaire sans pouvoir prétendre au statut de membre à part entière ou rejoindre une « autre grande alliance » avec un peu plus de considération.

Le transporteur sud-coréen avait fini par trancher en faveur de THE Alliance (Hapag-Lloyd, One, Yang Ming), accédant ainsi au statut d’opérateur est-ouest. S’il était difficile d’évaluer exactement la perte de valeur pour l’alliance 2M, si ce n’est un affaiblissement de la position des deux leaders mondiaux dans le Pacifique d’autant qu’ils allaient perdre les six navires que HMM leur affrétait, il était plus aisé d’estimer la valeur qu’ajoutait HMM à THE Alliance. La compagnie finissait alors de recevoir ses douze géants. La suite de l’histoire montera à quel point ce puissant apport de capacités sera précieux au réseau.

ZIM, un cas d'école

Profitable sur un plan financier

Pour ZIM, qui semblait abonné aux pertes et n’en finissait plus de dévisser dans le classement d’Alphaliner, se substituer à HMM a été profitable. D’ailleurs, Éli Glickman, le PDG de la compagnie israélienne, ne manquera pas ensuite, à l’occasion de chacune de ses communications financières, de souligner les bénéfices de sa stratégie commerciale de coopération au sein de 2M. Dans un environnement commercial difficile, la petite compagnie du bout de classement des 10 premières mondiales a en effet connu meilleure fortune à partir du moment où elle a partagé des navires et des slots.

Maersk et MSC avaient signé en 2018, bien avant le désengagement de HMM, un premier accord avec ZIM pour échanger des slots sur cinq boucles du trade Asie-côte est-américaine. Le partenariat s’est étendu ensuite aux services entre l’Asie et la Méditerranée orientale, l’Asie et la côte-ouest américaine. Il a ensuite été convenu d'étendre le partage de slots au trafic entre l’Asie et le golfe de Mexique.

Nouvelles négociations

À l’occasion d’une nouvelle négociation, les trois parties ont convenu de poursuivre leur collaboration entre l’Asie, la côte est-américaine et le golfe du Mexique, dans le cadre d’un échange de slots et de navires. L’accord devrait être signé en février et entrer en vigueur le 1er avril après approbation réglementaire.

En revanche, le transporteur israélien mettra fin, à compter du 1er avril 2022, à la coopération actuelle entre l'Asie et la Méditerranée ainsi sur le transpacifique (Nord-Ouest) qui avait été initiée en mars 2019 et pour laquelle il fournissait neuf navires de 4 250 à 5 900 EVP.

Pour remplacer l’actuelle collaboration des trois compagnies sur l’ouest du continent nord-américain, ZIM exploitera de manière indépendante une ligne pendulaire Asie - côte ouest-américaine via la Méditerranée.

Fin d’une coopération avec MSC

Par ailleurs, ZIM et MSC cessent leur coopération entre l'Europe du Nord et la Méditerranée orientale d’ici la fin du mois de mars 2022.

Enfin, le service ZMI, récemment lancé, qui relie le sous-continent indien et la Méditerranée orientale, est étendu pour desservir les ports nord-européens à partir de mars 2022. Il a été reconfiguré en service rapide avec trois escales directes dans le sous-continent indien (Mundra, Nhava Sheva et Colombo), un touché à Mersin pour connecter les ports de la mer Noire, et une meilleure connexion intermodale, fait valoir le transporteur.

Belle fortune pour ZIM

Le 10e transporteur maritime de conteneurs va bien. Il s’est introduit l’an dernier avec succès en bourse. Il a d’autant plus profité de l’actuelle conjoncture qu’il est particulièrement bien implantée sur la ligne actuellement la plus lucrative du paysage maritime international. Le transpacifique, où la compagnie opère trois services hebdomadaires (ZEX, ZX2 et ZX3), a contribué à hauteur de 41 % des volumes du troisième trimestre et le spot représente 50 % de son volume transporté sur ce marché.

L’entreprise dispose d’une flotte de 111 navires, dont seulement cinq en propriété, totalisant une capacité conteneurisée de 420 868 EVP. Elle a en commande, via des contrats d’affrètement, 38 porte-conteneurs dont plusieurs séries au GNL. Ces contrats lui apporteront 350 034 EVP supplémentaires. C’est dire que son carnet de commandes représente actuellement plus de 83 % de sa flotte en service. 

Adeline Descamps

 

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