Les perspectives prometteuses du transport de GNL

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Le marché du transport maritime de GNL devrait bénéficier de perspectives positives, confortée par la soif mondiale pour des carburants plus propres (abreuvée tout de même par la réglementation qui impose dès 2020 des carburants marins à faible teneur soufrée) et des taux au comptant qui ont été au plus haut le dernier trimestre de 2018.

Le dernier jour de l’année 2018, le chantier naval sud-coréen Samsung Heavy Industries annonçait fièrement avoir reçu une nouvelle commande de méthaniers pour le compte de TMS Cardiff Gas d'une valeur d'environ 190 M$, clôturant ainsi une série de commandes contractées courant décembre totalisant six méthaniers. Le Sud-coréen soldait ainsi 2018 avec 49 navires commandés, dont 18 méthaniers, 13 porte-conteneurs, 15 pétroliers et trois navires de services. Et le chantier naval d’annoncer qu’il visait des commandes d'une valeur de 8,2 Md$ en 2019.

Il n’est pas le seul à avoir profité de la dynamique, les chantiers sud-coréens ont raflé 80 % des commandes de transporteurs de GNL en 2018. Les trois plus grands constructeurs navals sud-coréens, Hyundai Heavy Industries, Samsung Heavy Industries et Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME), auraient même grâce à ces commandes, atteint leurs objectifs pour 2018. Hyundai Heavy a ainsi reçu des commandes pour une valeur totale de 13,3 Md$, Samsung Heavy Industries, à 5,7 milliards et DSME à 6,81 milliards (cf JMM News 5092-3).

Reprises des commandes à l'échelle mondiale

En 2018, il y aurait eu 65 commandes de transporteurs de GNL (contre 17 en 2017). Selon Clarkson Research, ils devraient cette année encore garnir les carnet de commandes des chantiers navals avec 69 unités estimées. Le Britannique évoque une tendance au long cours puisque 63 méthaniers devraient être commandés en moyenne annuelle de 2020 à 2027. En 2019, une cinquantaine de méthaniers devraient entrer en service, mettant sur le marché une capacité de transport cumulée de 7,8 millions de m3

L’analyste Braemar ACM Shipbroking partage également la conviction que le marché est porteur au moins pour les deux prochaines années compte tenu de la tenue de l'offre et de la demande et de la disponibilité limitée des navires sur le marché au comptant. Le Londonien estime qu'il devrait encore augmenter de 8 % en 2019 pour atteindre 345 Mt. L'infrastructure suit puisque ce sont quelque 33 Mt de nouvelles capacités envisagées dans les unités de liquéfaction. La clause de destination ayant été supprimée des contrats de GNL, indique le consultant, les cargaisons pourront donc être réacheminées et réexportées, ce qui devrait rendre le marché plus volatil, indique-t-il.

Croissance de 10 % en 2018

VesselsValue estime pour sa part à 91 Mt la capacité annuelle de production nouvelle de GNL jusqu'en 2021, dont près de 50 Mt/an mis en service aux États-Unis, « ce qui devrait augmenter la moyenne des distances parcourues ».

En 2018, le commerce de GNL devrait augmenter de 10 % par rapport à 2017, pour atteindre 320 Mt, dont 32 Mt mises en service, principalement aux États-Unis, en Australie et en Russie. Les rapports des courtiers maritimes montrent que la demande actuelle pour les navires de GNL de plus de 100 000 m3, à l'exclusion des FSRU (méthanier conçu comme une unité flottante de stockage et de regazéification du GNL) et des FLNG (Floating Liquefied Natural Gas, ou le gaz naturel liquéfié flottant) porte sur 93 navires, dont 37 seraient potentiellement disponibles pour un contrat. Le plus grand navire FLNG du monde, Prelude, est quant à lui sur le point d'entrer en production. L'installation offshore exploitée par Shell devant produire quelque 3,6 Mt de GNL par an en pleine capacité. 

---A.D ---


 

 

 

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