Deux remplaçants pour les Abeille Flandre et Languedoc

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Ayant remporté en avril l’appel d’offres de la Marine nationale pour l’affrètement des remorqueurs d’intervention, d’assistance et de sauvetage de stations de Boulogne-sur-Mer et Toulon, la société Abeilles International a confié au chantier allemand GNYK la transformation de deux navires de services offshore avquis auprès du Norvégien Siem Offshore.

Garnet et Diamond, tels sont les noms – provisoires, car hérités de leur ancien propriétaire – sous lesquels ont été francisés les deux navires releveurs d’ancre, rachetés par Les Abeilles à l’armement norvégien Siem Offshore. Ces deux navires viendront remplacer les Abeille Languedoc et Abeille Flandre, les remorqueurs d’intervention, d’assistance et de sauvetage (RIAS) en service depuis 42 et 43 ans et affectés respectivement aux ports de Boulogne-sur-Mer et de Toulon et opérés pour le compte de la Marine nationale.

La société Les Abeilles, cédée par Bourbon au groupe Econocom en octobre 2020, a remporté en avril dernier l’appel d’offres lancé par la Marine nationale pour assurer les interventions d’assistance aux navires et de sauvetage en mer pour une durée de dix ans au départ de ces deux ports.

Un choix de chantier critiqué

Longs de 91 m, les Garnet et Diamond ont été construits en 2010 en Pologne. Ils ont été choisis par Les Abeilles pour « leurs grandes qualités techniques et manœuvrières » : une vitesse de 17 nœuds, une propulsion hybride diesel-électrique de 19 000 KW et une capacité de traction au croc de 280 t, presque deux fois plus élevée que les navires qu’ils seront amenés à remplacer, les distinguant comme « les remorqueurs d’assistance parmi les plus puissants au monde ».

Avant de prendre du service à Boulogne-sur-Mer et Toulon, les deux nouveaux navires vont subir au chantier allemand GNYK (German Naval Yard Kiel) leur transformation en remorqueurs d’intervention, d’assistance et de sauvetage. Un choix de chantier étranger critiqué par l’association Mor Glaz et l’Association du remorquage : « Dommage pour les chantiers français qui avaient répondu à l’appel d’offres », regrettent dans un communiqué commun les deux associations, qui se disent toutefois « satisfaites d’avoir été entendues » par les pouvoirs publics, elles qui réclamaient « des navires plus puissants afin de pouvoir faire face au gigantisme des navires ».

Étienne Berrier

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