Berlin va investir 3 Md$ dans des terminaux méthaniers

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Le ministère allemand des Finances porte finalement à près de 3 Md€ son enveloppe pour se doter de terminaux flottants d’importation de GNL. L’Allemagne cherche à s’affranchir de sa dépendance au gaz russe. Berlin multiplie les annonces dans ce sens.

Pour pallier l'insuffisance de la capacité de regazéification à terre, les unités flottantes de stockage et de regazéification apparaissent comme la solution idéale. La France envisage de se doter d'un cinquième terminal de gaz naturel liquéfié au Havre sous la forme d’une unité flottante (FSRU). Le projet à l'étude rassemble TotalEnergies, GRTgaz, la filiale d'Engie qui gère les gazoducs en France, et Haropa Port.

L’Allemagne, qui ne compte aucun terminal d’importation de GNL, multiplie également les déclarations dans ce sens. Début mars, Berlin avait annoncé une enveloppe de 1,5 Md€ pour se sevrer des importations de combustibles fossiles russes et financer la construction de deux terminaux GNL à Brunsbüttel et Wilhelmshaven. 

Les FSRU deviennent de précieux actifs

Capacité de régazéification de GNL par pays (source : VesselsValue, 2022)

55 % du gaz via des oléoducs

Le gouvernement fédéral examine actuellement les emplacements possibles en mer du Nord et en mer Baltique pour déployer les unités à court terme. « Avec la location des trois terminaux flottants, environ 27 milliards de m3 de GNL pourraient être déchargés en phase finale, étape par étape, d'ici l'été 2024, avait déclaré fin mars le pouvoir fédéral. Dès l'hiver 2022-2023, 7,5 milliards de m3 supplémentaires de GNL seraient disponibles sur le marché »;

Finalement, Berlin va consacrer 2,94 Md€ à cet effet, a précisé à l'AFP le ministère des Finances. L'Allemagne a importé en moyenne ces dernières années 55 % de son gaz depuis la Russie via des olédoducs dont Nord Stream 1. Cette part a été réduite à 40 % à la fin du première trimestre 2022, au profit d'importations plus importantes des Pays-Bas, de Norvège mais aussi de GNL, selon le ministère de l'Économie. Le gouvernement ne juge cependant pas réaliste de pouvoir se passer de gaz russe avant mi-2024.

A.D.

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