Entre janvier et septembre, l’activité maritime de North Sea Port, qui fédère les ports belge de Gand et néerlandais de Terneuse et Flessingue, a vu ses volumes augmenter d’un peu plus de 9 % pour atteindre 56,9 Mt. Le trafic s’inscrit dans la lignée de 2021 après une perte de tonnage de 13 % due au confinement et à la pandémie en 2020.
L’ensemble portuaire, qui regroupe depuis 2018 les ports de l’Escaut occidenta, doit cette croissance à différentes à catégories de marchandises : les vracs solides, dont le total a atteint 31,4 Mt (+ 9,3 % par rapport à la même période de l’an dernier). Les cargaisons d’oléagineux, d’acier et de minerais alimentent cette progression. Les charbons, à eux seuls, y contribuent pour moitié avec des volumes en hausse de 1,6 Mt.
Spécialité de poids de North Sea Port, les marchandises diverses non conteneurisées, ou breakbulk, réalisent aussi une performance avec 7,7 Mt (+11 %). Plus de la moitié est liée aux transports de tôles d’acier.
Les transports rouliers, avec 2,8 Mt, connaissent quant à eux une augmentation de 8,4 % à fin septembre. Les vracs liquides, enfin, complètent ce podium des trafics en développement, avec un volume de 13,3 Mt, soit une progression de 3,1 %.
Les conteneurs à la peine
En revanche, les échanges conteneurisés de North Sea Port n’ont totalisé que 1,7 Mt, soit 8,9 % de moins qu’au cours des trois premiers trimestres 2021. Ils avaient déjà marqué le au cours de l’année 2021 (2,6 Mt, soit 262 000 EVP pour l’ensemble de l’année), après trois années de stagnation. La direction du port invoque les mêmes cause : le moindre recours au transport de bananes et autres fruits en conteneurs et le passage de ces importations dans la catégories des marchandises diverses non conteneurisées.
Le transport fluvial, avec 48 Mt, connaît aussi une belle croissance de 8,4 % en grande partie observée, note North Sea Port, au deuxième trimestre, de bonne tenue pour plusieurs catégories de marchandises. Selon l’établissement portuaire, elle serait liée à des effets d’anticipation des entreprises qui ont cherché à augmenter leurs stocks en raison des incertitudes liées à la guerre en Ukraine.
Exit la Russie
La Russie, qui est habituellement le pays le plus important en tonnage pour les échanges de North Sea Port, ne le sera pas en 2022, indique le directeur général du port, Daan Schalck. « La baisse des échanges avec la Russie sera compensée par des importations supplémentaires de bois et charbon en provenance principalement des États-Unis, du Canada et de la Finlande. » Malgré la mise en place au cours de l’été de corridors maritimes en mer Noire, les importations de maïs ou de minerai de fer en provenance d’Ukraine ont aussi baissé au cours des trois premiers trimestres, passant de 1 Mt en 2021 à 0,4 Mt en 2022.
Étienne Berrier