La pression sur les marges des opérateurs de terminaux à conteneurs va s'atténuer

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Les manutentionnaires ont subi le double coup de ciseau de la baisse des volumes et de la chute des revenus de stockage, qui avaient été gonflés par la congestion portuaire. Les coûts de main-d’œuvre élevés maintiennent les marges sous pression.  

Les opérateurs de terminaux à conteneurs (APM Terminals, China Merchants, DP World, Hutchison, ICTSI, PSA, Til…) n’échappent pas aux revers infligés au marché du conteneur depuis quelques mois. Les marges s’érodent sous l’effet du ralentissement généralisé et de l'escalade des coûts.

Première source de revenus qui s’est tarie : les frais de stockage, gonflés par la congestion généralisée des ports. Depuis le quatrième trimestre 2022, le désengorgement a réduit le temps de séjour moyen des conteneurs dans les terminaux et a entraîné une baisse correspondante des revenus, selon les dernières données de l'indice mondial des revenus des terminaux à conteneurs de Drewry. Dans leurs états financiers, APMT et Westports ont tous deux confirmé que leurs revenus de stockage étaient retombés aux niveaux de 2020.

Escalade des coûts de la main-d'œuvre et de l'énergie

Dans le même temps, les coûts ont continué à augmenter, en raison d'une pression inflationniste continue, notamment des coûts de la main-d'œuvre et de l'énergie.

« L’ensemble de ces événements ont pesé sur les marges des opérateurs, entraînant une baisse de 19 % sur une base annuelle et de 21 % d’un trimestre à l’autre de notre indice mondial des revenus des terminaux à conteneurs en fin d’année », explique Drewry, dont les indices mesurent les revenus par EVP et les coûts d'exploitation des opérateurs de terminaux.

Augmentations tarifaires annuelles

Alors que le ralentissement du trafic de conteneurs devrait faire baisser les revenus, l'impact sur les revenus unitaires sera partiellement compensé par les augmentations tarifaires annuelles liées à l'inflation. En outre, si les transporteurs continuent de gérer avec des blank sailing, « les temps de séjour moyens dans les terminaux pourraient s'établir à un niveau supérieur aux normes d'avant la pandémie, ce qui permettrait de maintenir une partie des gains de revenus liés au stockage », ajoute le consultant.

Les frais de personnel, qui représentent la plus grande part des coûts d'exploitation unitaires, augmentent avec la hausse des salaires annuels. Les revenus moyens des dockers au niveau mondial devraient en effet augmenter de 6 à 9 % en 2023.

Le desserrement de l’étau sur les coûts (énergie et carburant) et les augmentations tarifaires devraient permettre aux bénéfices des manutentionnaires de se redresser au cours de l'année, assure Drewry.

Adeline Descamps

 

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