Felixstowe : les temps d'attente s'allongent pour les navires et les conteneurs

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Les impacts de la grève de huit jours dans le premier port britannique pour les conteneurs continuent d’être mesurés. Selon VesselsValue, le temps d’attente moyen pour qu’un navire puisse accoster est passé de 10 à 30 heures entre le début et la fin du mois d’août. En dépit d’un préavis de douze jours, toutes les compagnies n’ont manifestement pas écarté l’escale. Le temps s’est aussi étiré pour le traitement des conteneurs destinés à l’export.

La grève du port de Felixstowe continue d’être passée à la loupe. À l’issue du débrayage de huit jours, du 21 au 28 août, dans le premier port britannique pour les importations conteneurises du Royaume-Uni, les temps d'attente moyens sont passés de 10 heures au début du mois d'août à 30 heures, a calculé VesselsValue. « Malgré le préavis de grève de douze jours, tous les opérateurs de conteneurs n'ont pas été en mesure de planifier des voyages alternatifs, ce qui a entraîné des temps d'attente au port de Felixstowe atteignant des sommets annuels », explique l’analyste. 

Pourtant, par rapport au mois d'août 2021, où les temps d’attente étaient déjà conséquents, les volumes détournés vers les ports voisins sont plus importants. Ce qui suggérerait que les exploitants de porte-conteneurs ont eu la flexibilité nécessaire pour s'ajuster à la période de grève.

Même avec 30 heures de temps d’attente, la situtation n’égale pas celle de mars. Les porte-conteneurs avaient dû patienter bien plus que cela pour amarrer, jusqu'à 40 heures. Mais le plus difficile est à venir, signifie Peter Williams, qui analyse des flux chez VesselsValue. « Avec l'accumulation de conteneurs à quai vides, le temps nécessaire pour que la congestion revienne à la normale dépendra largement du temps qu'il faudra au port pour traiter cet arriéré, ce que les détaillants surveilleront de près alors qu'ils se préparent pour la période des fêtes. »

Droit de suite : Felixstowe, une grève à impacts

Un retour à la normale différé

Maersk avait en effet indiqué dans un avis commercial que quatre de ses navires n’observeraient pas leur escale dans le port britannique, y compris pour le MSC Sveva de 19 000 EVP, exploité dans le cadre de l’alliance 2M avec son partenaire italo-suisse. Le navire a escalé au Havre puis à Anvers avant de repartir vers l'Est.

Lorsque 1 900 dockers (sur les 2 500) ont commencé la grève le 21 août, le temps d'attente pour que les conteneurs à l’exportation soient chargés était de 5,7 jours. Il était de 14,5 jours en moyenne le 1er septembre, « ce qui correspond à une augmentation de 154 % », indique Fourkites, qui fournit des données en temps réel sur la chaîne d’approvisionnement. Dans le même temps, le temps d'attente dans d'autres grands ports du range nord-européen, que ce soit Rotterdam, Hambourg, Bremerhaven ou Anvers, est resté inchangé.

Le retour à la normale n’est pas pour toute de suite. Le syndicat Unite a d’ores et déjà prévenu qu’il maintiendrait la pression tant que serait pas proposée une offre salariale améliorée correspondant au « moins au taux d'inflation » soit un taux compris entre « 7 % et 12,3 % ». 

Il est également en action à Liverpool où des mouvements sont prévus alors que les négociations avec la Mersey Docks and Harbour Company (groupe Peel Ports) ont avorté sur des revendications portant sur une indexation des salaires à l’inflation.

Les mesures jugées insuffisantes par les partenaires sociaux, un débrayage de quinze jours est prévu du 19 septembre au 3 octobre. Plus de 560 employés ont prévu de se mettre en grève. Unite n’exclue pas non plus une action coordonnée entre Felixstowe et Liverpool.

A.D.

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