S'il y avait un doute, il se dissipera à la lecture de l'événement. Malgré la baisse du trafic de conteneurs, que le port d'Anvers (désormais fusionné avec Zeebrugge sous la bannière Anvers-Bruges) ne parvient pas à enrayer depuis le la fin de 2021, le segment reste une priorité absolue.
En veut pour preuve, les efforts déployés et les cinq essais effectués pour augmenter le tirant d'eau, qui vient d'être porté à 16 m. Un enjeu stratégique pour maintenir le positionnement concurrentiel d'Anvers-Bruges en tant que grands ports d’escale car c’est le niveau nécessaire pour continuer à accueillir les plus grands porte-conteneurs.
Anvers a en effet traité, le 2 octobre, son premier mégamax avec un tirant d'eau de 16 m à l’approche du terminal dont est actionnaire MSC aux côtés de PSA (MPET) au Deurganck Dock. Un enjeu stratégique pour le maintien d’Anvers-Bruges parmi les grands ports d’escale car c’est le niveau nécessaire pour continuer à accueillir les plus grands porte-conteneurs à l'avenir.
Il s’agit du MSC Tessa d’une capacité de 24 116 EVP, déployé sur le service Lion (Asie-Europe) de 2M, dont Anvers est le premier port de déchargement en Europe du Nord. Une demande de longue date formulée par MSC.
Cinq essais ont précédé l'événement, au cours desquels le tirant d'eau a été progressivement porté de 15,7 à 16 m. Loin d’être accessoires, ces décimètres gagnés permettent aux porte-conteneurs de la dernière génération de transporter quelque 1 000 EVP supplémentaires.
Une première navigation d'essai avait été effectuée 1er mars 2021 lorsque le MSC Regulus (13 092 EVP) a pris du lest supplémentaire pour entrer dans le port avec un tirant d'eau de 15,7 m. Le MSC Diletta (23 782 EVP) a rendu caduc ce record en entrant le 9 juillet 2022 avec un tirant d'eau de 15,9 m.
Les essais ne concernent pas le terminal Noordzee, sur la rive droite de l'Escaut, où accostent les 23 600 à 24 100 EVP de Hapag-Lloyd, HMM et ONE.
Adeline Descamps