Au cours du premier semestre, l'Allemagne a multiplié par douze ses achats de produits pétroliers auprès de l'Inde alors que le pays achète et transforme de façon notoire et décomplexée du pétrole russe frappé par les sanctions européennes.
La valeur des achats de produits pétroliers indiens sont passés de 37 à 451 M€ en un an, soit une hausse de 1 127,4 %, a signalé l'institut national de statistique Destatis.
« L'Inde importe de grandes quantités de pétrole brut de Russie depuis l'invasion de l'Ukraine et exporte aux entreprises allemandes du gazole, produit à partir de brut », semble découvrir l'organisme, alors que cela fait plusieurs mois que l'Inde et la Chine sont devenus de grands clients de la Russie dont le brut et les produits pétroliers sont sous embargo maritime.
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Les deux pays ont largement compensé les volumes européens dans le commerce extérieur de la Russie. C'est moins vrai en valeur bien que la décote du brut de l'Oural par rapport au Brent se soit largement resserré. Ce qui questionne la pertinence des sanctions tout comme le plafonnement des prix à 60$.
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Echec des sanctions
Entré en vigueur en décembre 2022, le mécanisme interdit aux entreprises basées dans les pays qui y adhère de fournir des services pour le transport de brut russe au-delà de 60 € le baril. Dans les principaux ports d'exportation russes, les prix du baril ont clairement dépassé la limite prévue mais la valeur des exportations russes, record, témoigne d'une anomalie...
Pour rappel, avant l'invasion de l'Ukraine, l'Allemagne importait un tiers de son pétrole de Russie, pour une valeur de près de plus de 1,2 Md$ par mois.
A.D.
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