Si l'on savait que les États-Unis étaient devenus le premier fournisseur de gaz de la France en 2022 (25 % du total des entrées brutes devant la Norvège avec 22 % et la Russie, à 15 %), année du début de la guerre en Ukraine.
Que le continent nord-américain se soit aussi imposé comme la première source d'importation de pétrole brut de l'Hexagone est moins connu. Les États-Unis étaient au 9e rang en 2018, la Russie reculant du 6e au 10e rang, selon des données publiées par le ministère de la Transition énergétique.
Les quantités de pétrole brut importées des Etats-Unis ont augmenté de 37 % à 6,2 mégatonnes équivalent pétrole en 2022, devant le Kazakhstan (5,7 Mtep), le Nigeria (4,2), l'Algérie (3,7) tandis que les achats directs à la Russie ont diminué de 30 % à 2,2 Mtep.
Une facture de 116 Md$
Les importations françaises de gaz naturel ont nettement augmenté en raison de la forte croissance du gaz naturel liquéfié (GNL), dont une partie est destinée à d'autres pays après regazéification. Pour moitié des volumes de GNL américain, il s'agit de gaz de schiste.
Au total, la facture énergétique du pays a été multipliée par 2,6 et par 3,4 pour le seul gaz l'an dernier. Une facture de 116,3 Md$ compte tenu l'envolée des cours du pétrole et du gaz, mais aussi d'un déficit de production d'électricité nucléaire inédit.
La partie gazière est passée de 13,9 à 46,7 Md€ entre 2021 et 2022 tandis que l'addition pétrolière et en biocarburants a augmenté de 79 % en 2022. En conséquence, l'indépendance énergétique de la France est retombée à 50 %.
La rédaction