Longs fleuves intranquilles

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Impondérables, les aléas climatiques. Ils auront particulièrement affecté le transport fluvial de marchandises en 2018. Selon les données consolidées que vient de publier Voies navigables de France (VNF), l’activité accuse un repli de 1,7 %* par rapport à l’année précédente, s’établissant à 51,7 Mt. Un trafic notamment tiré par la filière agroalimentaire (+ 13,9 % en t-km) et trois bassins : Seine-Oise (+ 3,8 % en tonnes et 2,9 % en t-km), Rhône-Saône (+ 7,8 % en tonnes et de 5,2 % en t-km) et Nord (+ 4,5 % en tonnes mais diminution en t-km de 4,5 %). Le chantier du Grand Paris qui dope le transport des matériaux de construction et les céréales qui alimentent l’agroalimentaire expliquent la dynamique du bassin Seine. Idem pour Rhône-Saône, où les minéraux bruts et matériaux de construction (+ 13,4 % en t-km) ont profité de la hausse de la demande en sel de déneigement en lien avec le regain d’activité sur le bassin au départ des marais salants de l’Esquinau et où les céréales font la pluie et le beau temps. Quant au nord, la bassin est pris en ciseau entre l’augmentation des trafics agroalimentaires (+ 18,8 % en tonnes) se réalisant sur de courtes distances, et la chute des produits énergétiques (– 12,1 %), minéraux bruts et matériaux de construction (– 11,3 %), sur des distances plus élevées. Pas de divine surprise en revanche pour les ports français du Rhin. L’étiage bas du fleuve a lourdement pénalisé le trafic fluvial sur le bassin avec des baisses importantes de 17,9 % en tonnes et de 13,4 % en t-km. Le bassin mosellan n’échappe pas non plus à la sanction climatique. Le trafic est en recul sur tous les produits, à l’exception des céréales (+ 13,7 % en tonnes et 8,6 % en t-km). Les basses eaux sur le Rhin n’ont pas non plus aidé le transport de conteneurs (553 000 EVP), à la peine (– 6,1 % par rapport 2017). Sans cela, les trafics auraient progressé de 3,1 %. En 2018, l’activité a surtout été marquée par une croissance des tonnages manutentionnés sur le bassin rhodanien, le Nord-Pas-de-Calais et le bassin de la Seine, en croissance de 7,8 %, 4,5 % et 3,8 % respectivement.

Fait notable : la croissance de 16 %, avec 108 600 EVP transportés sur le réseau Nord-Pas-de-Calais

Douze ports ont manutentionné plus de 1 Mt sur leurs terminaux vers le mode fluvial. L’activité reste dominante sur la Seine dont profitent les ports de Rouen, Gennevilliers (3,4 Mt, 124 000 EVP) et Le Havre. Sur le Rhin, Mulhouse-Rhin (4,4 Mt) et Strasbourg (2,5 Mt, à + 27 %) tirent leur épingle du jeu.

* En tonnes, hors trafics fluviomaritimes et transit rhénan.

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