Nouvelle attaque au large des côtes du Yémen

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Ardmore Encounter

La compagnie maritime Ardmore Shipping a confirmé que l'un de ses navires avait été approché par des skiffs et avait essué des tirs.

Crédit photo ©Fleetmoon
Quelques jours à peine après l’attaque du pétrolier norvégien Strinda, le chimiquier Ardmore Encounter de la compagnie Ardmore shipping a été la cible de petites embarcations rapides. Les primes d'assurance continuent d'augmenter tout comme les tarifs d'affrètement des pétroliers.  

Quelques jours à peine après l’attaque du pétrolier norvégien Strinda au large des côtes du Yémen, par les Houthis, mouvement d’opposition yéménite, soutenu par le corps des gardiens de la révolution iraniens et le Hezbollah libanais, le commandement central des États-Unis a confirmé une nouvelle tentative d'attaque contre le chimiquier Ardmore Encounter alors qu'il naviguait près du détroit de Bab al-Mandeb.

La compagnie maritime Ardmore Shipping a indiqué à Associated Press que le navire, hissant le drapeau des îles Marshall, avait été approché et avait essuyé des tirs de missiles, mais que l’équipage était sain et sauf.

Comme pour le Strinda, le navire a été pris en charge par un destroyer américain, le USS Mason, qui a été lui-même pris pour cible par un drone (abattu) alors qu'il se dirigeait vers le navire sur le point d'être abordé.

Abordé par des skiffs

Le pétrolier, qui transporte une cargaison de kérosène de l'Inde vers l'Europe, a été abordé à moins de 100 km à l'ouest de Hodeïda, au Yémen, par des petites embarcations rapides, avec trois personnes armées à bord, selon l'UKMTO (United Kingdom Maritime Trade Operation), qui assure la coordination avec la Royal Navy. Ils ont été repoussés par des gardes de sécurité armés à bord du navire.

Les sources citées par AP indiquent par ailleurs que les forces de la coalition auraient conseillé au navire de poursuivre sa route alors qu’il était visé par deux missiles et fermement enjoint de suivre les consignes de ses agresseurs.

Un autre drone abattu par la frégate Languedoc

La Marine nationale française a également signalé que sa frégate FREMM Languedoc, qui se trouve dans la zone de la mer Rouge depuis le 8 décembre, a abattu un autre drone après les deux du 11 décembre lorsqu’elle avait aidé à secourir le premier pétrolier norvégien.

Les risques pour le transport maritime dans la zone de la mer Rouge et de Bab al-Mandeb se sont accrus depuis que les Houthis ont exprimé leur soutien au Hamas palestinien en conflit avec Israël.

Washington, qui y a renforcé son dispositif militaire en stationnant notamment les portes avions USS Gerald R. Ford et USS Dwight D. Eisenhower, ainsi que deux destroyers, tente d'obtenir une réponse internationale sous la forme d’une force navale multinationale pour assurer la sécurité maritime dans la région.

23 000 navires en transit

Environ 23 000 navires passent par l'étroit détroit de Bab al-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d'Aden.

Le sud de la mer Rouge ayant été inscrit sur la liste des zones à haut risque par le marché de l'assurance londonien, les navires doivent avertir leurs assureurs lorsqu'ils traversent ces zones et payer une prime supplémentaire, généralement pour une période de couverture de sept jours.

Les primes de risque de guerre ont encore augmenté cette semaine, passant de 0,1-0,15 % à 0,2 % de la valeur d'un navire, contre 0,07 % la semaine dernière, ce qui se traduit toujours par des dizaines de milliers de dollars de coûts supplémentaires pour un voyage de sept jours.

Les tarifs d'affrètement s'envolent

Selon le courtier Braemar, les tarifs journaliers moyens pour les VLCC, pétroliers d’une capacité de 2 millions de barils de brut, ont augmenté pour atteindre plus de 60 000 $/j, contre environ 40 000 $ le mois dernier.

Certaines compagnies maritimes ont déjà choisi de rediriger leurs navires vers le cap de Bonne-Espérance, au détriment de la mer Rouge, ce qui allonge la durée du voyage et entraîne des coûts supplémentaires.

Toutes les associations professionnelles ICS, Bimco, CLIA, Intercargo, Intertanko... publient désormais un bulletin de sécurité et diffusent des conseils de routage pour la région du golfe Persique, le détroit d'Ormuz et la mer d'Oman.

Adeline Descamps

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