Événements météorologiques en Afrique du sud : la cargaison du vraquier échoué a été emportée par la mer

Ultra Galaxy

Le vraquier Ultra Galaxy avait quitté le port de Walvis Bay en Namibie le 4 juillet pour gagner la Tanzainie le 4 juillet lorsqu'il a été malmené par une forte gîte.

Crédit photo ©SAMSA
Dans leur dernière mise à jour, les autorités maritimes sud-africaines annoncent qu'une grande partie de la cargaison d'engrais du vraquier échoué a été emportée par la mer. Les autorités craignent le sur-accident alors que les panneaux d'écoutille se sont détachés, devenant des dangers pour la navigation. L'autre menace porte sur un possible déversement d'hydrocarbures.

Les événements météorologiques extrêmes, qui ont balayé la semaine dernière et pendant plusieurs jours les côtes sud-africaines, ont été si violents que les 18 membres d'équipage du vraquier de 13 800 tpl, Ultra Galaxy (ex-Thor Galaxy) ont dû abandonner leur navire, échoué sur le flanc dans une zone côtière reculée au nord-ouest du Cap le 9 juillet.

Le navire avait quitté le port de Walvis Bay en Namibie le 4 juillet pour gagner la Tanzanie le 4 juillet lorsqu'il a été malmené par une forte gîte. Le vraquier, battant pavillon panaméen, était chargé d'une cargaison d'engrais en sacs, de carburant et d'huiles. La SAMSA, la South African Maritime Safety Authority, avait rapidement indiqué avoir pris les mesures pour pallier un déversement et une éventuelle pollution.

Or, dans sa dernière mise à jour, publiée le 16 juillet à la suite d'une réunion de l'équipe de gestion de l'incident, la SAMSA annonce que les panneaux d'écoutille des cales s'étant détachés, une grande partie de la cargaison d'engrais a été emportée par la mer. Ce qui fait craindre cette fois aux autorités un risque de suraccident, les débris (en acier) devenant des dangers pour les navires transitant dans la zone.

Récupération des débris et des engrais

Les efforts actuels se concentrent donc actuellement à la fois sur l'enlèvement des objets flottants et la récupération des sacs d'engrais qui s'échouent sur le littoral mais dont le contenu a dû se dissoudre dans l'eau, selon les autorités sud-africaines. Le Département des forêts, de la pêche et de l'environnement (DFFE) a, de son côté, annoncé avoir lancé un programme de suivi environnemental.

Parallèlement, à la faveur d'une accalmie des fronts froids qui touchent la région, les équipes de sauvetage ont commencé à sceller les réservoirs de carburant pour empêcher tout déversement d'hydrocarbures dans l'océan tandis que la structure de l'épave est en cours d'inspection en vue d'apprécier la faisabilité de pomper le fuel. « La Fondation d'Afrique australe pour la conservation des oiseaux côtiers (SANCCOB) est prête à intervenir en cas de déversement d'hydrocarbures et d'atteinte aux oiseaux de mer », a prévenu la SAMSA.

Les 18 marins, tous d'origine des Philippines, ont été rapatriés ou sont en transit pour regagner leur domicile. Aucun d'entre eux n'avait été blessé.

Où sont passés les 44 conteneurs du Benjamin Franklin ?

Les recherches se poursuivaient par ailleurs le 17 juillet au large de la côte est-africaine pour retrouver les 44 conteneurs du CMA CGM Benjamin Franklin tombés à la mer le 9 juillet alors que le navire de 399 m de long et d'une capacité de 17 859 EVP a été pris dans des flots très agités au large de Durban.

Parti de Singapour pour rejoindre Le Havre, où il est attendu le 1er août, le porte-conteneurs sous pavillon maltais a repris sa route et actuellement localisé par les sites de suivi des navires sur la côte ouest après avoir quitté Port Elizabeth.

« Tous les conteneurs perdus en mer contenaient des marchandises inoffensives et aucun produit dangereux », avait immédiatement annoncé l'armateur. Plusieurs d'entre eux ont été aperçus ces derniers jours flottant au large des côtes sud-africaines, mais ils n'ont pas encore été retrouvés, a déclaré le porte-parole la (SAMSA), Tebogo Ramatjie. Des recherches aériennes sont en cours.

La situation intervient alors que la route traditionnelle entre l’Asie et l’Europe via le canal de Suez et le détroit de Bab-el-Mandeb est en proie aux exactions des Houthis. En soutien avec le Hamas palestinien en guerre contre Israël depuis le 7 octobre, ils y poursuivent une autre guerre, celle-là contre la marine marchande hissant le pavillon d’États que la faction originaire du Yémen et armée par les gardiens de la Révolution islamique considère comme ennemis.

Ces actions, opérées à l’aide de drones et de missiles en mer Rouge, ont provoqué un exode massif d’une grande partie de la flotte mondiale vers le cap de Bonne espérance, à la pointe sud de l’Afrique, ce qui ajoute 10 jours ou plus au transit entre l'Europe et l'Asie. Le phénomène a redonné du tonus aux taux de fret, repartis à la hausse, et généré de la congestion dans certains ports clés où les armateurs transbordent.

Selon les données de Flexport, quelque 600 porte-conteneurs circulent actuellement par l’Afrique.

Adeline Descamps

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