Une plongée au cœur d’une semi-remorque avec Tred Union

Ici à Seugy, d’habitude les plus de 7.5 tonnes ne sont pas les bienvenus. La traversée leur est même interdite. Pour ce mois de juillet, il y aura donc une exception. Mardi 18 juillet, la température extérieure dépasse les 32 degrés, en arrivant au foyer rural de la ville, les cris des enfants s’échappent de la semi-remorque garée sur le parking. Un groupe d’enfants apprend les bases de l’aisance aquatique dans une semi-remorque.

Olivier Tauty, président de l’association Aqwa-Itinéris France explique la démarche « Pour lutter contre les noyades, nous avons un outil, une école de natation mobile qui est contenue dans une sémi-remorque que nous pouvons déplacer dans les villes et villages qui ne disposent pas de centre aquatique ou de piscine afin d’être au plus près du public pour leur apprendre à nager ».

Delphine, qui habite un petit village à côté de Seugy, est venue avec son fils Naël. « Dans notre commune de 200 habitants, nous n'avons ni piscine, ni école, lorsque j’ai vu cette possibilité, j’ai tout de suite rempli le dossier pour que mon fils puisse avoir les bases de la natation. Naël apprend depuis une semaine les gestes en cas de chute dans l’eau, comment flotter et adopter la bonne position. C’est l’idéal juste avant notre départ en vacances ». Sarah, la grande sœur de Naël avait, elle, appris à nager, faute de piscine communale grâce à ses parents.

Dans le bassin, Naël 7 ans, apprend à nager « J’apprends à plonger, à respirer, je me sens bien, je ne crains plus d’être dans l’eau ». La mini-piscine respecte les obligations d’une piscine municipale, les séances se passent en groupe de 5 personnes. Les parents peuvent même regarder ce qui se passe dans la semi-remorque grâce à une caméra embarquée.

L’idée du camion piscine a démarré en Suisse en 2017. A la demande du ministre des Sports et de la présidente de la région Île-de-France elle a été développée en France en 2019. Le camion piscine a fait son premier stop dans le Val-d'Oise à Cergy-Pontoise pour une opération d’un mois.

Depuis le début de l’aventure, entre la Suisse et la France plus de 1 800 enfants ont appris l’aisance aquatique ou le savoir nager, à cela, il faut ajouter, les bébés nageurs, les seniors pour l’aquagym et des personnes en situation de handicap mental.

Pandémie oblige, après un moment de non-activité, les tournées ont repris en septembre 2021 à travers toute la France, à la rencontre des différents publics.

Tred Union vient faire le trait d’union. Pour déplacer son bassin, Aqua-itinéris « A la chance de travailler avec un groupement de transporteurs Tred Union, qui partage nos valeurs, équité, bienveillance, solidarité et assure le transport et la logistique » précise Olivier Tauty. Fabrice Cicirko dirigeant de Comaldis Sas et membre du regroupement s'est occupé du dernier déplacement « Notre conducteur est venu la chercher à Marseille, pour la déposer à Nucourt, puis je l’ai transportée jusqu’ici (Seugy)». 

Pour cette opération à Seugy, les collectivités locales payent l’eau et l’électricité, Tred Union s'occupe du transport et de la logistique, et la Msa boucle financièrement le tour de table.

Pendant toute l'année, les adhérents de Tred Union se relaient pour tracter de ville en ville, le bassin nautique. 

À lire également sur le même sujet :

Depuis l’an dernier, l’association Aqwa-Itineris peut compter sur le soutien logistique du groupement Tred Union, dont les adhérents-transporteurs se relaient pour tracter le bassin aquatique de ville en ville. En escale à Seugy (95) en ce mois de juillet pour accompagner les enfants de la ville, Olivier Tauty, président de l’association Aqwa Itineris France, et Fabrice Cicirko, dirigeant de Comaldis Sas (28) et membre de Tred Union, nous ont présenté le projet.