Valenton (Val-de-Marne), le 12 juillet. Les 2 premiers camions E-Tech Renault Trucks D 16 t sont parqués fièrement sur le site de TransGoumet, dans la ZAC départementale du Val Pompadour. Ils sont arrivés quelques jours avant la remise des clés officielle.
Ce vendredi matin, TransGourmet a mis les petits plats dans les grands pour cette réception en compagnie d’une partie de son personnel, mais aussi de ses partenaires Renault Trucks, Lamberet et Carrier Transicold. Après un brief sur les objectifs de décarbonation des activités du groupe, les clefs factices sont remises par Christophe Martin, directeur général de Renault Trucks France, à Yves Cebron de Lisle, directeur général délégué TransGourmet France.
Entrepôt régional. « L’entrepôt régional de 20 000 m2 compte 120 camions. Il dessert l'Ile-de-France et une partie du Nord, soit 6 000 clients. Chaque jour, nous livrons à partir de ce site 1 000 clients avec 120 tournées », explique Clément Lubin, directeur Supply chain de TransGourmet France.
Électrification. Au total, d’ici la fin de l’année, 10 nouveaux véhicules électriques E-Tech Renault Trucks D 16 t conçus sur mesure viendront en remplacement de 10 camions diesel. 4 sont mis en circulation à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris. Ces 10 E-Tech Renault Trucks ont été co-financés via un appel à projets porté par l’Ademe.
Partenariat. Les 10 nouveaux véhicules électriques ont été conçus en partenariat avec Renault Trucks, ainsi que les entreprises Carrier Transicold pour le groupe frigorique, et Lamberet pour la caisse isolante. Transgourmet a fait appel à l’entreprise C-Cars pour mettre en place son infrastructure de recharge électrique sur les différents établissements.
« L'installation des points de recharge s'est faite avec une société avec laquelle nous travaillons déjà pour nos véhicules (légers) de fonction. Nous avons installé 2 points de recharge ici sur l'entrepôt de Valenton. Nous pourrons toujours étendre à tout moment, nos équipements si besoin. Ces camions sont rechargés de nuit. L'autonomie est largement suffisante », poursuit Clément Lubin.
L'avis du conducteur. « Ma tournée quotidienne fait entre 70 et 80 km. La seule question que j'ai, c'est : est-ce que je dois charger chaque soir ? Je n’ai pas de problème de stress dû à l’autonomie du véhicule, qui est par ailleurs très agréable à conduire. C'est confortable, il n'y a pas de bruit, pas de vibrations », explique Hakan, un des conducteurs passés au camion électrique.
TCO. En général la question du coût d'exploitation du camion électrique versus camion diesel équivalent est celle qui fâche. « Le camion est deux fois plus cher à l'achat, comparé à un diesel standard, mais le coût du km est inférieur en électrique de 40 %. Le coût devient favorable entre 6 et 8 ans », ont évalué Clément Lubin et son équipe.
Décarbonation. 2024 est une année charnière pour TransGourmet. 250 véhicules de livraison vont être renouvelés, dont 80 % en B100 et en électrique. Avec des véhicules roulant d’ores et déjà au biodiesel à 100 %, à l’Oleo100, au gaz naturel ou biogaz et avec le renouvellement, plus de 50 % de la flotte roulera, d’ici fin 2024, avec une motorisation ou un carburant alternatif.