Les manifestations des agriculteurs ne sont pas sans conséquence pour les conducteurs routiers de marchandises qui sont bloqués sur les barrages des grands axes routiers.
"Ces salariés essuient des retards à la suite des détours considérables qu’ils doivent faire. Pour la plupart, ils sont dans l’impossibilité de se restaurer ou d’effectuer leur toilette. Certains sont même à court de carburant pour pouvoir chauffer leur cabine ou dans l’impossibilité de rejoindre leur domicile en fin de semaine, déplore le syndicat CFDT Route dans un communiqué du 31 janvier.
Malgré notre soutien aux agriculteurs, nous constatons l’inaction du gouvernement en laissant ces conducteurs livrés à eux-mêmes".
"Nous appelons à respecter la dignité des conducteurs et des conductrices bloqués et nous rappelons une nouvelle fois l’importance de leur métier au service de toute la population", poursuit le syndicat CFTC Transports.
Un seul être vous manque... "Où est le ministre des Transports ? Pourquoi celui-ci n’a-t-il pas été reconduit dans ses fonctions ? Force est de constater que la chaise est toujours vide !"
L’Union fédérale CFDT Route demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires rapidement et "de cesser le mépris des salariés de la convention collective qui n’a que trop duré. Si cette situation perdure, l’Union Fédérale Route saura prendre ses responsabilités".
Et la CFTC de demander le retour de Clément Beaune : "Aucun gouvernement sous la cinquième république n’a comporté qu’une douzaine de ministres ! Un dialogue social digne de ce nom ne peut pas exister sans un interlocuteur qui dispose d’une vraie connaissance des dossiers et du temps de les traiter, comme c’était le cas depuis 2022 avec Clément Beaune".
La situation semble bloquée. Face à des agriculteurs déterminés à poursuivre l'action, la situation semble bloquée. Les barrages routiers ne cesseront pas avant le week-end, et certains conducteurs pourraient ne pas être dans la possibilité de rentrer chez eux.
Trois organisations professionnelles de transporteurs ont réagi, et le point commun est le constat d'un défaut d'interlocuteur au sein du gouvernement. Aucune n'appelle à manifester.
Les réactions des organisations professionnelles (cliquez sur le lien pour lire l'article sur le portail Téma Transport)
OTRE : "des transporteurs routiers ont été ciblés, c'est inadmissible"
FNTR : "Des entreprises sont à l'agonie" (L'Officiel des Transporteurs)
L'Union TLF demande de rétablir la liberté de circulation (L'Officiel des Transporteurs)
Routiers : ils restent solidaires des agriculteurs
Sur Facebook, un groupe inconnu jusqu'àlors, au nom de Groupement routier français appelle à une manifestation le 5 février.