Enquête : les routiers s'emploient au turn-over

Pour 78 % des conducteurs interrogés par l'AFT et l'Anact, les conditions de travail ont une grande importance, et si elles ne sont pas bonnes, peuvent conduire à la démission.

Crédit photo Daf Trucks
L’association AFT pour l'emploi et la formation dans le transport et la logistique, et l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), viennent de publier les résultats d’une enquête sur le turn-over et l’attractivité du métier de conducteur routier dans le transport de marchandises. Une étude instructive, que devraient lire attentivement les DRH, mais pas que...

21 % de turn-over dans le TRM. Selon le rapport 2022 de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique (OPTL), au 31 décembre 2022, la branche des transports routiers et activités auxiliaires comptait près de 537 000 conducteurs.

Dans le secteur, le taux de rotation (turn-over) est stable, puisqu’il était en 2022 de 21 %, contre 23 % en en 2021 et 20 % en 2017. Le taux de rotation est calculé comme la moyenne des taux d’entrée et de sortie.

Métier passion. L’AFT et l’Anact ont conduit cette enquête au premier semestre 2024 auprès de 1 270 personnes ayant suivi une formation de conducteur routier de marchandises en 2019. Les résultats mettent en évidence que cette orientation, ou reconversion, est motivée par de fortes perspectives d’emploi et par le fait qu’il s’agit d’un métier « passion ».

Que révèle l’enquête ?

Les principaux atouts du métier sont, selon les sondés :

  • l’autonomie (72 %),
  • la satisfaction de la rémunération (50 %),
  • le plaisir de la conduite (49 %).

Les sources de difficultés sont, selon les sondés :

  • manutentions répétitives lors des chargements et déchargements (41 %),
  • charge de travail trop importante (38 %),
  • manque de moyens matériels pour faciliter leur travail (36 %),
  • absence de reconnaissance (36 %) et relations internes parfois dégradées (36 %), ce qui impacte la motivation à long terme,
  • relation dégradée avec les clients (22 %).

Les motifs de démission :

  • conditions de travail pour 78 % des conducteurs interrogés,
  • conditions d'emploi pour 70 % des sondés (faible évolution des salaires, peu de perspectives professionnelles…),
  • question de relationnel et de management (52 %).

L'enquête va se poursuivre. Une deuxième phase d’expérimentation sur le terrain est prévue en 2025 par les Aract de Bretagne et de Nouvelle-Aquitaine, en coordination avec les directions régionales de l’AFT. Elle impliquera plusieurs entreprises locales volontaires, ainsi que des partenaires territoriaux, et visera à expérimenter de nouvelles pistes d’actions.

À lire également : Des solutions contre le turn-over 

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