Le but : sensibiliser les automobilistes, comme les conducteurs routiers, à la sécurité des professionnels intervenant sur autoroute et rappeler le comportement à adopter pour éviter ces accidents.
Bernadette Moreau, déléguée générale de la fondation Vinci Autoroutes explique en quoi consiste cette campagne de prévention.
Vinci Autoroutes lance aujourd'hui, « Quand allez-vous percuter ? », une campagne de sensibilisation choc. Pouvez-vous nous présenter cette initiative ?
C'est une exposition itinérante. Six convois porte-engin transportent chacun trois fourgons d'intervention qui se sont fait percuter par des conducteurs, le plus souvent endormis ou inattentifs.
Ce dispositif va faire le tour du réseau Vinci Autoroutes pendant l'été, jusqu'au 11 août, en s’arrêtant sur dix-huit aires de service afin de sensibiliser les conducteurs professionnels ou ceux qui partent en vacances, sur les risques encourus par le personnel d'intervention, hommes et femmes en jaune, mais aussi l'ensemble des intervenants (forces de l'ordre ou dépanneurs).
"Quand allez-vous percuter" ? Le titre de l'exposition est explicite...
Quand allez-vous percuter qu'il y a un risque qui est très présent pour le personnel autoroutier, et quand allez-vous percuter qu'il faut absolument respecter le corridor de sécurité ? En moyenne, un fourgon d’intervention est heurté chaque semaine sur le réseau Vinci Autoroutes.
La campagne est également déclinée sur les réseaux sociaux...
Sur les réseaux sociaux de Vinci Autoroutes et sur ceux de la fondation Vinci Autoroutes. Dans quelques jours, un clip sera également diffusé pour que cette exposition aille au-delà des frontières de l'autoroute.
Dans son bilan des comportements des usagers de l'autoroute, le concessionnaire Sanef évoque le trop grand nombre de franchissements de la bande d'arrêt d'urgence (BAU) par les poids lourds. Quel constat faites-vous sur le réseau Vinci Autoroutes ?
Nous analysons chaque accident de façon détaillée sur plusieurs années. Ce qui ressort pour les heurts de fourgons, c'est que la moitié sont le fait de poids lourds, et l'autre moitié, de véhicules légers.
Si nous rapportons cela au trafic, il y a une sur-représentation des poids lourds. C'est lié au fait qu'ils roulent sur la voix lente (la plus à droite) donc ils ont plus de risques de heurter un fourgon. Naturellement, lorsque c'est un poids lourd, les conséquences sont généralement plus importantes.
Quel bilan tirez-vous de ces deux dernières campagnes ?
Nous faisons tous les ans une enquête, le baromètre de la conduite responsable, et dans ce baromètre, nous avons voulu évaluer l'efficacité de la campagne avec les fourgons percutés. 31 % s'en souviennent, et 26 % ont changé d’habitude lorsqu'ils aperçoivent les patrouilleurs. C'est encourageant, le problème n'est pas réglé, mais cela montre que cette exposition a un intérêt pour faire prendre conscience et éviter ces heurts.
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