Le secteur du transport routier français n'en finit plus d'exprimer son ras-le-bol, en réaction aux annonces politiques désordonnées promettant une nouvelle taxe ou vignette poids lourd. Au moins, cette séquence désastreuse en termes de communication a le mérite d'unir les organisations de transporteurs, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps.
Les organisations professionnelles du transport routier de marchandises (TRM) ont ainsi publié un communiqué qu'elles ont toutes signé (1). Le propos est unanime : aucune n'acceptera plus désormais de concertation, et toutes se sentent flouées par les annonces gouvernementales.
La dernière date du 23 octobre : lors de son audition devant la commission Développement durable, Élisabeth Borne, ministre des Transports a déclaré, à propos du financement des infrastructures, qu’elle avait engagé une concertation avec les organisations professionnelles du transport routier. Elle a laissé ainsi entendre qu’une source de financement pourrait être la diminution de la ristourne sur la fiscalité du carburant dont bénéficient les transporteurs. Car, selon la ministre, le secteur du TRM est loin de couvrir ses coûts externes. Il ne participe pas à l’entretien des infrastructures.
Face à cette stigmatisation, l’ensemble des organisations professionnelles signataires de ce communiqué refusent toute forme de concertation dont l'objectif préliminaire serait d'accroitre la charge fiscale des entreprises de transports.
Elles rappellent que l’ensemble de la fiscalité sur le carburant (TICPE) appliquée à tous les usagers de la route rapportera plus de 30 milliards d’euros en 2018 à l’État, et plus de 41 milliards d’euros en 2022. 1 centime de TICPE représente 500 millions d’euros pour l’État.
La TICPE a pour vocation première le financement des infrastructures. "30 milliards permettent largement de financer la régénération et la modernisation des infrastructures", selon les organisations professionnelles. "Il est inacceptable que le secteur du TRM (2) soit pointé du doigt alors qu’il contribue plus que de raison à la fiscalité sur le carburant. Il est par ailleurs inadmissible d’avoir depuis des mois mis en avant la nécessité de taxer les camions étrangers, alors qu’il est patent que l’effort ne sera finalement demandé qu’aux transporteurs nationaux dont la compétitivité est en berne".
1- Le communiqué commun a été signé par la Fédétation nationale des transporteurs routiers (FNTR), l'Union des entreprises de transport et de logistique de France (Union TLF), l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), la Chambre syndicale du déménagement (CSD) et l'Unostra.
2- Le secteur du TRM représente 53 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 1 des 10 premiers employeurs privés français avec 400 000 emplois directs et 400 000 emplois induits.
La vignette française risque, si elle est mise en place, être retoquée par l'Union européenne : le Parlement européen a décidé d'une stratégie différente. Pour lire les explications, cliquez sur ce lien.
Les organisations professionnelles du transport routier de marchandises (TRM) ont ainsi publié un communiqué qu'elles ont toutes signé (1). Le propos est unanime : aucune n'acceptera plus désormais de concertation, et toutes se sentent flouées par les annonces gouvernementales.
Stigmatisation
La dernière date du 23 octobre : lors de son audition devant la commission Développement durable, Élisabeth Borne, ministre des Transports a déclaré, à propos du financement des infrastructures, qu’elle avait engagé une concertation avec les organisations professionnelles du transport routier. Elle a laissé ainsi entendre qu’une source de financement pourrait être la diminution de la ristourne sur la fiscalité du carburant dont bénéficient les transporteurs. Car, selon la ministre, le secteur du TRM est loin de couvrir ses coûts externes. Il ne participe pas à l’entretien des infrastructures.
Face à cette stigmatisation, l’ensemble des organisations professionnelles signataires de ce communiqué refusent toute forme de concertation dont l'objectif préliminaire serait d'accroitre la charge fiscale des entreprises de transports.
Elles rappellent que l’ensemble de la fiscalité sur le carburant (TICPE) appliquée à tous les usagers de la route rapportera plus de 30 milliards d’euros en 2018 à l’État, et plus de 41 milliards d’euros en 2022. 1 centime de TICPE représente 500 millions d’euros pour l’État.
Fiscalité sur le carburant en cause
La TICPE a pour vocation première le financement des infrastructures. "30 milliards permettent largement de financer la régénération et la modernisation des infrastructures", selon les organisations professionnelles. "Il est inacceptable que le secteur du TRM (2) soit pointé du doigt alors qu’il contribue plus que de raison à la fiscalité sur le carburant. Il est par ailleurs inadmissible d’avoir depuis des mois mis en avant la nécessité de taxer les camions étrangers, alors qu’il est patent que l’effort ne sera finalement demandé qu’aux transporteurs nationaux dont la compétitivité est en berne".
1- Le communiqué commun a été signé par la Fédétation nationale des transporteurs routiers (FNTR), l'Union des entreprises de transport et de logistique de France (Union TLF), l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), la Chambre syndicale du déménagement (CSD) et l'Unostra.
2- Le secteur du TRM représente 53 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 1 des 10 premiers employeurs privés français avec 400 000 emplois directs et 400 000 emplois induits.
Complément d'information
La vignette française risque, si elle est mise en place, être retoquée par l'Union européenne : le Parlement européen a décidé d'une stratégie différente. Pour lire les explications, cliquez sur ce lien.