Désormais, tout transporteur qui s'est un peu intéressé à la transition énergétique le sait : un camion électrique coûte trois fois plus cher à l’achat qu'un camion gasoil de tonnage équivalent.
Pour éviter l’endettement, jusqu’à présent, la seule solution proposée par les constructeurs était la location du véhicule complet, batteries inclues.
Volvo Trucks propose une offre de financement qui transforme le modèle économique actuel : avec Battery as a service, le transporteur peut payer ses batteries en fonction des km parcourus.
L'usage avant le véhicule. Battery as a service est une solution qui permet l’accès au camion électrique en basant le modèle sur l’usage, réduisant ainsi les contraintes financières pour les transporteurs. L’acquéreur achète le châssis, mais pas les batteries qui sont facturées en fonction du kilométrage grâce à l'utilisation de la télématique. Comme les batteries sont dissociées de la propriété du véhicule, la charge financière de l'acquisition est allégée, et le transporteur règle chaque mois ses batteries en proportion de l’usage au kWh.
Batteries interchangeables. « En rendant les batteries interchangeables et en basant leur coût sur une consommation mesurable via la télématique, cette offre répond aux besoins des entreprises soucieuses de leur bilan environnemental et financier, dévoile Fabien Walch, vice-président business Transformation de Volvo Trucks France et spécialiste de l’ingénierie financière. L'offre préfigure également un modèle d’économie circulaire, avec une gestion optimisée des ressources ».
C’est via ce nouveau business model sur-mesure que Megevand Frère vient d’investir dans un Volvo FM Electric.
Trois contrats. Concrètement, Megevand Frères a signé trois contrats : « Un pour la location du camion d’une durée minimum de 12 mois renouvelables jusqu’à un maximum de 84 mois, un contrat de maintenance Gold et un contrat d’usage pour la batterie, explique Pascal Megevand, co-dirigeant de l’entreprise. Cette solution permet à Megevand Frères de bénéficier d’un modèle souple et adapté à ses besoins, tout en préservant leurs capacités d’autofinancement.
« Nous ne pouvions nous permettre de grèver durablement nos capacités d’investissement, poursuit Pascal Megevand. Cette innovation nous offre un modèle économique cohérent avec les réalités de notre métier ».
« Un tel montage juridique et financier, aujourd’hui réalisé sur des tracteurs, pourrait parfaitement s’envisager sur des porteurs, envisage Fabien Walch. La mécanique est la même et notre produit est assez flexible pour permettre cela ».
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