La branche française du groupe PepsiCo a indiqué le 8 juin dernier qu’elle venait d’adhérer à la démarche collective Fret21, une initiative dédiée aux chargeurs appartenant au programme Engagements Volontaires pour l’Environnement (EVE), initiée par le ministère de la Transition Écologique et l’Ademe. PepsiCo France, qui représente une vingtaine de marques dont Lay’s, Pepsi-Cola, Quaker ou encore Tropicana, travaille en partenariat avec près de 70 transporteurs et fait circuler plus de 130 000 camions par an.
La branche française de Pepsi vise une réduction de 16 % de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) transport d’ici 3 ans. Cette démarche s’inscrit dans le prolongement des engagements du groupe PepsiCo, à travers son programme "Winning with Purpose" qui ambitionne de réduire de 20 % ses émissions de GES d’ici 2030.
Prestataires vertueux
Pour atteindre ses objectifs, Pepsico France va commencer par effectuer un tri dans ses prestataires transport, en sélectionnant les plus vertueux. Actuellement, 18 % des transporteurs de PepsiCo France ont déjà adhéré au programme Objectif CO2. Ce chiffre devrait augmenter fortement puisque PepsiCo s’engage à augmenter le pourcentage de flux effectués par des transporteurs labellisés et chartés Objectif CO2, pour atteindre 80 % d’ici 3 ans. "
En tant qu’entreprise majeure du secteur agroalimentaire, nous avons la responsabilité de prendre des mesures fortes pour promouvoir un modèle durable et respectueux de l’environnement à tous les échelons de la chaine logistique", souligne ainsi Jean-Paul Guichard, directeur Supply Chain chez PepsiCo France.
Des liaisons ferrées renforcées
Cet engagement pour des transports plus propres va également se traduire par un renforcement de son réseau multimodal. Depuis cette année, PepsiCo a mis en place un transport multimodal rail/route sur 100 % de ses flux entre ses dépôts boissons de Le Quesnoy, dans le Nord, et Saint-Alban-les-Eaux,dans la Loire, avec un gain de 1 100 t CO². D’autres liaisons ferroviaires ont été mises en place ou sont en cours de développement entre des usines et des centres de distribution.
Ainsi pour l’activité épicerie (entrepôt à Libercourt, dans le Pas-de-Calais, un premier axe a vu le jour vers le Sud-Est pour la distribution aval et un second se développe pour l’approvisionnement depuis le Sud-Ouest (avec l’usine espagnole de Burgos). Pour l’activité boisson, une nouvelle liaison va démarrer en juin 2020 sur l’axe Dourges-Vénissieux dans les deux sens. Dans les années à venir, Pepsico entend développer d’autres axes comme celui du Nord vers le Sud-Ouest.
Kilomètres à vide
Autre objectif au programme, la réduction le nombre des kilomètres parcourus. Le groupe agroalimentaire compte optimiser l’affectation et la massification de ses flux de transport. Depuis cette année, PepsiCo a procédé à des modifications de son réseau de sourcing, et de distribution de boissons, pour réduire les kilomètres effectués.
En 2020, Pepsico s’est également concentré sur l’optimisation du taux de chargement des unités de transport à travers des solutions de backhauling, en partenariat avec ses fournisseurs, pour réduire les trajets à vide des poids lourds lors des retours. Le groupe est également engagé sur des projets "Lean Six Sigma" (processus de logistique plus fluide) destinés à améliorer le remplissage de ses camions.