Le niveau de trafic de 2022 n’a pas encore retrouvé. C’est dans un tout autre contexte que la Journée du Transport Combiné s’est déroulée à l’Espace Saint-Martin à Paris, le 24 octobre 2024. Oublié l’impact des mouvements sociaux du premier semestre 2023, place au retour de la croissance. Grâce aux précieuses données recueillies par l’Observatoire du Transport Combiné, le Groupement national des transports combinés (GNTC) a confirmé ce retour à meilleure fortune même si le niveau de trafic de 2022 n’a pas été pleinement retrouvé. En comparant les deux périodes du premier semestre 2024 et de 2022, le différentiel s’établit encore à 9 %. Cependant, prenant cette fois pour comparaison le premier semestre 2023, et toujours exprimée en tonnes/km transportées, la hausse est de 16 %. Si l’on ne prend en compte que les flux nationaux, la progression est même de 36 % !
L’international toujours en retrait
Des répercussions de l'éboulement en Maurienne. Cette hausse exponentielle ne doit pas, cependant, masquer les conséquences de la poursuite de l’interruption du trafic sur la ligne de la vallée de la Maurienne. Cela se traduit par une baisse de 6 % sur les flux internationaux. Le président de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel, a toutefois indiqué que cet axe stratégique pourrait être rouvert à la circulation des trains au cours du premier trimestre 2025.
Combiné fleuve-route. Toujours au cours du premier semestre 2024, le combiné fleuve-route a enregistré un recul de 4,4 %. La faiblesse du trafic à l’export explique, pour partie, ce médiocre résultat.
Un cortège de bonnes nouvelles
Suivie par quelque 280 participants, nouveau record, la Journée du Transport Combiné a aussi permis à Rodolphe Gintz, directeur général de la DGITM, de délivrer des nouvelles très positives :
- la confirmation de l’enveloppe d’aides opérationnelles pour le fret ferroviaire et le transport combiné à hauteur d’environ 200 M€ pour l’exercice 2025 ;
- la publication du schéma directeur des plateformes de transport combiné, qui pourrait se concrétiser par la création de 18 chantiers supplémentaires à horizon de 15 ans ;
- enfin, une grande conférence sur le financement des mobilités serait lancée par le ministère des Transports au cours du premier trimestre 2025.
Rôle grandissant des ports et des compagnies maritimes
La Journée du Transport Combiné a aussi été l’occasion de mettre en exergue le rôle toujours plus important des ports et des compagnies maritimes dans le report modal en faveur du rail et du fleuve. Ce dont se félicite Aurélien Barbé, délégué général du GNTC, en indiquant : "Ces intervenants sont en train de mener un travail considérable pour le développement du transport combiné afin d’assurer le verdissement de leurs chaînes logistiques".
Une augmentation du nombre d’adhérents. Pour sa première intervention en tant que nouveau président du GNTC, Rémy Crochet a salué, pour sa part, "la rapide augmentation du nombre d’adhérents au GNTC. Grâce à l’arrivée d’une dizaine de membres supplémentaires dont Hupac, Ermewa et MetroCargo Italia, nous sommes désormais près de 70".
Un événement au printemps. Tout irait donc pour le mieux, et un événement organisé au printemps 2025 pour les 80 ans du GNTC devrait le confirmer, s’il n’y avait le sempiternel problème des sillons. "Les principaux opérateurs de transport combiné ont des projets de création de nouveaux trains, mais ils sont freinés dans leur action par le manque de sillons", déplore, en guise de conclusion, Rémy Crochet.