Après un premier bilan positif, Eqiom, groupe de matériaux de construction, avait décidé de renouveler sa démarche Fret21, programme d'engagement des chargeurs en faveur du climat, soutenu par l’Ademe et l’AUTF. Satisfait des résultats, au terme de trois années d’actions concrètes initiées en 2017, le groupe était proche de l’objectif visé à terme, soit 6 % de réduction de gaz à effets de serre (GES), en mixant, pour ses transports, les modes voie d’eau et ferroviaire. 3 000 tonnes d'émissions de CO2 ont ainsi pu être évitées.
Sur cette nouvelle période – 2020/2022 –, l’objectif est doublé, soit une réduction de 15 % des GES dans ses transports, pour ses activités ciments et granulats. "Pour ce deuxième "round", nous nous sommes concentrés sur les flux de transport intersites et aval du ciment et des granulats, indique Jérôme Becamel, responsable logistique d’Eqiom, en charge du rail et du shipping et référent FRET21. Nous nous alignons sur les demandes de nos fournisseurs et de nos clients, et nous leur proposons des solutions pour réduire l’empreinte carbone de l’ensemble de la chaîne".
Une trentaine de "green trucks"
Eqiom a identifié plusieurs leviers d’action : les énergies alternatives et le ferroviaire pour ses transports intersites, ainsi que davantage de communication avec les transporteurs pour diminuer les kilomètres à vide d’une part, et en augmenter le nombre de "chartés", c'est-à-dire labellisés Objectif CO2 d'autre part.
Le groupe va déployer une trentaine de "green trucks" entre ses 160 sites de production, qui rouleront grâce aux énergies alternatives : le GNC, le GNL, l’Oléo 100 ou le biogaz. Il soutiendra d’ailleurs la filière biogaz au travers de partenariats locaux dans les Hauts-de-France.
20 wagons éviteront 2 200 camions
Eqiom va également s’équiper d’une vingtaine de wagons pour assurer les flux ferroviaires intersites, pour éviter l’équivalent de 2 200 camions. "Nous en avons également profité pour développer la connaissance de nos flux en digitalisant nos wagons. Grâce à des puces RFID embarquées, nous connaissons leur position exacte à chaque moment, ce qui nous permet de mieux estimer l’heure d’arrivée des trains de marchandises", indique Jérôme Becamel.