Quelles tournées opérez-vous en camions électriques ?
Trois véhicules sont dédiés à l’activité de navettes entre les dépôts logistiques de notre groupe et l’usine de notre client Saunier Duval. Ces véhicules roulent en double poste avec une douzaine d’aller-retours par jour. L’un de nos camions électriques est également affecté à l’activité de livraisons frigorifiques sur la région nantaise pour les centrales d’achat de différents clients, en opérant des navettes journalières sur une amplitude de 18 heures par jour, ce qui représente 500 kms/jour et ceci 6 jours par semaine. Un autre Volvo FM Electric roule pour notre client historique DHL Express, et effectue une navette quotidienne entre l’aéroport de Nantes et l’une des agences sur Vannes.
Votre nouveau site de Puceul, situé entre Derval et Nantes, sera équipé en panneaux photovoltaïques. Vous serez donc en mesure de produire votre propre carburant ?
D’une contrainte, nous avons réussi à en faire une force. Car la réussite du challenge électrique tient à la maîtrise du coût énergétique. Il est nécessaire de gérer les consommations avec une analyse fine des recharges en fonction des prix du marché électrique en s’adaptant aux saisonnalités et aux heures creuses. Aujourd’hui, nous avons la chance de produire notre propre énergie, ce qui n’était pas possible avec le gazole ou le gaz. Grâce à l’usage des panneaux photovoltaïque, nous tendrons vers l’autoconsommation, qui plus est dans un cycle vertueux pour l’environnement. Pour l’instant, nous n’avons pas de solution de stockage, mais cela fait partie de nos projets. À l’avenir nous pourrons ainsi stocker l’énergie produite l’été, revendre le surplus, et le chiffre d’affaires généré sur ce surplus nous permettra d’amortir la différence des coûts entre l’été et l’hiver.
Avez-vous dû procéder à des changements pour adapter les tournées en tenant compte de l’autonomie des batteries ?
Nous n’avons pas dédié ces camions à de la zone longue. De fait, il y a eu très peu de changement par rapport aux anciennes tournées. Nous avons utilisé au préalable le logiciel fourni par Volvo qui estime les consommations électriques en prenant compte différents paramètres des véhicules, avec les charges transportées et le parcours. Les consommations se sont révélées assez fidèles aux estimations, avec une différence minime. En revanche, nous n’avons pas encore assez de recul sur la saisonnalité puisque les camions ont commencé à être utilisés au mois d’avril 2023, cela risque d’être différent pendant l’hiver.