Transports Mainier (14) : place à la troisième génération

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Mainier

Anthony Mainier est le président des Transports Mainier qui ont fait du Grand Est leur destination privilégiée

Crédit photo DR
Implantés en Normandie, les Transports Mainier sont particulièrement actifs sur le Grand Est, en particulier en Alsace. Depuis la fin de l’année 2023, Anthony Mainier a repris seul l’affaire familiale afin de continuer à la développer.

Officiellement arrivé dans l’entreprise fondée par ses grands-parents en 2011, Anthony Mainier a pris la succession de son père Jacky à la toute fin de l’année dernière. Après avoir été conducteur puis responsable de l’exploitation (voir encadré), Anthony Mainier est dorénavant président de la SASU dont le nom complet est Transports Mainier et Cie mais surtout en charge des destinées de la société. Le rachat a constitué une forme de suite logique: « J’ai toujours eu à cœur de reprendre l’entreprise. La reprise s’est faite de manière assez naturelle. D’ailleurs, lorsque mon père était absent, je dirigeais de facto déjà l’entreprise », explique le dirigeant. La feuille de route qu’il s’est fixée est limpide : « Depuis que j’assume la direction, je n’ai qu’un seul mot d’ordre : pérenniser la relation avec la clientèle en continuant d’assurer des prestations et un service de qualité ». Anthony Mainier entend toutefois porter une double attention à la fois au personnel de la SASU qu’il souhaite conserver en réduisant au maximum le turnover ainsi qu’au développement commercial. « Nous restons ouverts à l’étude de nouveaux marchés d’autant que l’adaptation et la réactivité font partie de nos forces. Nous parvenons toujours à trouver une solution pour satisfaire nos clients », détaille le président qui consacre une partie conséquente de son agenda à la relation avec ces derniers.

Ouest-Est et vice versa

Spécialisés dans le groupage de tout type de marchandises (des produits acheminés sur palette au moteur de locomotive) issues de secteurs aussi diversifiés que l’alimentaire (hors frais), le BTP ou l’industriel, les Transports Mainier sont particulièrement présents sur le Grand Est. Entre quinze et vingt camions par semaine font ainsi des rotations entre la Normandie et cette région à laquelle il convient d’ajouter la Bourgogne. Les chargements de retour vers la Normandie se font à raison de 80% à 90% à partir de l’Alsace. De fait, le nombre de clients du transporteur qui sont originaires d’Alsace ou de Normandie est équivalent. « Notre implantation dans l’Est de la France fait partie de nos principaux atouts. Nous y sommes tous les jours. Même un mois à l’avance, nous savons que nous serons sur place, ce qui permet d’organiser les tournées en amont », analyse Anthony Mainier. Une autre région française est desservie chaque semaine, à raison de deux à trois camions : les Hauts de France. Pourtant, historiquement, ni l’une ni l’autre n’étaient des destinations privilégiées. C’est en effet le bordelais que le transporteur avait d’abord investi avant que de premiers trajets vers Strasbourg ne soient effectués. Le transporteur exerce trois autres activités qui participent aux revenus qui sont clos chaque 30 septembre : la distribution au niveau régional, le stockage ponctuel de matériel varié dans un entrepôt du siège social de Gonneville sur mer, dans le Calvados, où 1500 m2 sont à disposition ainsi que l’événementiel. Cette activité a été initiée il y a une dizaine d’années. Elle peut être déployée sur l’ensemble de l’Hexagone et s’avère particulièrement exigeante en terme de ponctualité : « Le droit à l’erreur n’existe pas », insiste Anthony Mainier.

Proximité avec les conducteurs

« Je suis toujours disponible pour discuter avec les conducteurs. Entretenir une relation de proximité avec eux est indispensable afin de pouvoir compter sur une équipe fiable ». Polyvalents, les conducteurs se voient attribuer leurs propres ensembles tracteur et semi-remorque. « Cela contribue à de bonnes conditions de travail », justifie le dirigeant. « Je suis très attaché à l’existence d’une confiance réciproque. Celle-ci ne peut advenir qu’à la condition que les consignes de travail soient claires. Cela passe aussi par des relations conviviales entre les différents collaborateurs, raison pour laquelle nous organisons chaque année un repas de Noël ainsi qu’un après-midi de partage », détaille Anthony Mainier. En contrepartie, le dirigeant émet des attentes précises: « Je suis particulièrement attentif à la remontée d’information en temps réel, à la surveillance prodiguée lors des phases de chargement et de déchargement ou encore au soin apporté aux documents de transport de la part des conducteurs », relève le président qui se félicite de la présence depuis une quinzaine d’années d’une conductrice parmi les effectifs. Le transporteur veille en outre à la bonne intégration des nouveaux venus, chacun étant accompagné par un ainé pendant les trois premiers jours, nouveaux venus qui peuvent correspondre à des apprentis que le transporteur va accompagner jusqu’à l’obtention du permis.

Des couleurs distinctives

Les Transports Mainier, s’ils mettent un point d’honneur à se distinguer par la qualité de leur service se font avant tout remarquer sur la route, par leurs couleurs, bleu et jaune. Celles-ci présentent d’indéniables avantages puisque, de l’aveu même du dirigeant, elles leur valent occasionnellement des prises de contact. Mais elles requièrent aussi un entretien particulièrement suivi qui est notamment permis par la présence au siège, depuis 2007, d’une station de lavage. « Les ensembles sont lavés toutes les semaines car je suis très soucieux de l’image de marque véhiculée par la propreté des ensembles », explique Anthony Mainier. La flotte est actuellement constituée aux trois quarts de modèles Scania même si deux DAF et un Renault Trucks prennent également place sur le parc. Trois principaux critères déterminent le choix des moteurs: « La fiabilité, la réactivité du concessionnaire mais surtout la consommation sont nos principales préoccupations au moment du renouvellement d’un matériel ». Ce dernier est effectué tous les cinq à six ans ou tous les sept cent mille kilomètres, et tous les douze à quinze ans pour les remorques. Achetés, les moteurs bénéficient de contrats d’entretien dont la durée est calée sur celle de détention. Il arrive parfois qu’un moteur puisse être maintenu sur parc au-delà de ce contrat. L’entretien est alors assuré par un mécanicien afin de maintenir un niveau de réactivité en adéquation avec les standards du transporteur. Conscient de la nécessité de la transition énergétique, le président des Transports Mainier a commencé à s’intéresser à l’alternative proposée par le B100 même s’il attend de pouvoir compter sur davantage de retours d’expérience d’autres transporteurs avant de franchir éventuellement le pas. Surtout, il sait que la mise en œuvre d’une alternative énergétique au diesel est pour le moment encore limitée : « Le passage à l’électrique et même au gaz n’est pas envisageable compte tenu de nos activités et particulièrement des distances que nous avons à parcourir entre la Normandie et le Grand Est », conclut-il.
 

Bientôt soixante-dix ans d’histoire

L’origine du transporteur du Calvados remonte à 1957 lors de la création des Transports Jacques Mainier, du prénom du grand-père de l’actuel dirigeant. Dix ans plus tard, le transporteur adopte sa dénomination commerciale actuelle, sous l’impulsion cette fois-ci de sa grand-mère, Jacqueline. En 1978, leur fils Jacky devient l’un des conducteurs de la société familiale avant de prendre en charge une dizaine d’années plus tard l’exploitation, un chemin qui sera également suivi par son fils Anthony. Un an plus tard, le transporteur s’implante à Gonneville sur mer, lieu de son actuel siège social. Avec la reprise de la société en 2000 par Jacky Mainier, le transporteur accroît fortement ses rotations vers l’Est de la France. En 2017 vient le tour d’Anthony Mainier de prendre la responsabilité du service d’exploitation, cette année correspondant à la célébration du cinquantenaire de l’entreprise.

 

Repères

Siège: Gonneville sur mer (14)
CA 2023: 3,5 M€
Effectif: 23 salariés dont 17 conducteurs
Parc: 31 cartes grises dont 17 moteurs
Activités: marchandises générales (groupage), distribution régionale, événementiel

 

 

 

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