Installée dans le Calvados, à Cormelles-le Royal, sur un site de 15000 m2, la SAS Transcal est dirigée depuis 2011 par Loïc Guesnet. Spécialisée dans le général cargo, elle est également en mesure d’acheminer des matières dangereuses même si cette activité demeure marginale puisqu’elle n’assure que cinq pour-cent d’un chiffre d’affaires qui a atteint 7,8 millions d’euros en 2023. Ce dernier se répartit entre transport national et régional, le premier représentant 60% du total. Au-delà de la Normandie, Transcal transporte tout type de marchandise issus des secteurs de l’automobile, de la grande distribution, de l’agro-alimentaire ou des biens de consommation vers les régions Auvergne Rhône Alpes, Île de France, Pays de la Loire, Centre Val de Loire, Hauts de France, Bourgogne Franche Comté et Bretagne. Le Rhône Alpes constitue un pôle important puisqu’une dizaine de véhicules y sont présents quotidiennement. Bénéficiant d’un portefeuille clientèle diversifié, l’entreprise du Calvados s’appuie toutefois sur une cinquantaine de clients réguliers, sachant que 90% des affaires sont traitées en direct. En complément de ses activités de transport, Transcal bénéficie de la synergie avec la société-sœur Transcal Logistique (cf. encadré) qui opère sur les mêmes secteurs.
Objectif : la satisfaction client
Loïc Guesnet, le président de la SAS, est sans ambiguïté quant à l’objectif assigné aux deux entités qu’il dirige: « Notre principal objectif est la satisfaction clients, ce qui requiert de la rapidité dans l’exécution, de la ponctualité et de la réactivité. Chaque client est placé au centre de notre volonté de bien faire. Nous ne savons certes pas tout faire mais ce que nous savons faire nous savons bien le faire ». Pour atteindre cet objectif, le président souligne la nécessaire adaptation aux évolutions : « Nous essayons d’entretenir une capacité d’adaptation aux évolutions de marché, réglementaires et technologiques ». Il se félicite de pouvoir compter sur son service exploitation qui « est réactif et force de proposition pour nos clients ». L’ensemble des démarches menées en faveur de la qualité est d’ailleurs reconnu par la certification ISO 9001 : 2015. Si le client se trouve au cœur de la stratégie du transporteur, celle-ci s’appuie aussi sur deux autres piliers. Le premier tient à la qualité de vie au travail. « J’accorde beaucoup d’importance à la qualité de vie au travail. Raison pour laquelle le confort de nos conducteurs est primordial, ce qui se traduit par un équipement haut de gamme de nos véhicules », précise le président. Le transporteur ajoute ainsi à la dotation de base vingt mille euros d’options qui comprennent notamment des sièges chauffants et ventilés, un réfrigérateur, une climatisation autonome, une télévision, une isolation renforcée de la cabine… Le personnel roulant bénéficie en outre de salaires supérieurs à ceux de la convention collective.
Une démarche RSE initiée il y a quatre ans
Le deuxième pilier repose sur la politique de transition énergétique : « La décarbonation fait partie intégrante de notre stratégie. Il s’agit d’être proactif. Nous sommes convaincus que nous devons collectivement agir pour notre planète. En tant que transporteur, nous avons un devoir de responsabilité et nous considérons comme les premiers acteurs engagés dans la transition écologique », affirme Loïc Guesnet. Transcal s’est converti aux énergies alternatives il y a cinq ans en choisissant l’huile de colza qui meut d’ores et déjà 80% de sa flotte, l’objectif de 100% devant être atteint au fil des renouvellements qui s’effectuent à raison d’une dizaine de moteurs chaque année. Le transporteur, qui dispose du label « Objectif CO2 », forme en outre ses conducteurs à l’éco-conduite et dote ses moteurs d’équipements tels que des déflecteurs tri-dimensionnels ou des pneumatiques basse consommation qui participent de la réduction des émissions de CO2. « Former les conducteurs à l’éco-conduite permet de mettre en pratique les évolutions technologiques des matériels », relève le dirigeant. L’ensemble de ces mesures s’inscrit dans une démarche RSE initiée il y a quatre ans. « En liant clients, fournisseurs et salariés, notre politique RSE vise essentiellement à réduire notre impact environnemental et à améliorer la qualité de vie au travail », insiste Loïc Guesnet.
« Alors que certains clients sont très attentifs aux efforts des transporteurs en matière de décarbonation et qu’une demande grandissante en faveur de motorisations alternatives se manifeste », Transcal songe déjà à l’étape suivante en matière de mix énergétique : « Nous sommes en cours de test d’un tracteur routier électrique. L’agrément de conduite d’un tel véhicule est formidable, le seul problème étant encore l’autonomie sur les longues distances ». Ainsi que l’inévitable surcoût à l’achat. Ayant participé à un appel à projet de l’Ademe, le transporteur de Cormelles-le-Royal envisage l’arrivée sur son parc de poids lourds électriques à compter de l’année 2025 pour des activités en régional en complément de son parc Euro 6. Fidèle à Renault Trucks depuis ses origines, Transcal continuerait de faire confiance, dans cette perspective, au constructeur hexagonal.
Être autonome
Transcal a structuré l’entreprise de manière à être le plus autonome possible. « Nous avons la volonté d’être autonomes », assure le président. Celle-ci explique une politique d’achat des véhicules, qui, depuis 2015, sont tous équipés d’informatique embarquée, la présence d’un atelier intégré, de cuves certes d’huile de colza mais aussi de gazole au siège, d’un portique de lavage. « Maîtriser l’entretien de notre matériel est indispensable. Les véhicules doivent être propres. Les conducteurs doivent quitter le parc l’esprit serein. Aussi avons-nous développé une culture de la prévention », explique Loïc Guesnet. Soucieux de l’image du transport, le dirigeant, qui estime que « le conducteur est le premier commercial de l’entreprise », veille sur la qualité des vêtements fournis au personnel roulant: « Nous essayons de véhiculer une belle image du transport routier à la fois au travers de nos conducteurs et de notre matériel roulant ». Cette image bénéficie d’ailleurs à l’entreprise elle-même: « En matière de recrutement, nous pouvons compter sur l’aide de nos propres conducteurs. L’idée est d’intégrer les nouvelles recrues aux valeurs de l’entreprise ». Malgré un ralentissement de l’activité qui s’est fait ressentir tout au long de l’année 2024, Transcal table sur un chiffre d’affaire équivalent à celui de 2023 et entend à la fois « pérenniser le niveau de qualité de service et continuer d’investir en faveur de la transition énergétique » sans céder aux sirènes de l’accroissement de ses revenus. « Nous tenons à maîtriser notre développement et ce malgré des opportunités significatives d’augmenter notre chiffre d’affaires », conclut Loïc Guesnet.
Un nom, deux entités
L’entreprise de transport routier Transcal a été fondée en 1985 par Yves Guesnet, père de l’actuel dirigeant, Loïc. Ce dernier y a été conducteur routier pendant deux années, entre 2000 et 2002, avant d’avoir l’opportunité de fonder sa propre société, Transcal Logistique, afin de répondre à des demandes de clients. Le développement de celle-ci, à partir d’un entrepôt de 1500 m2, a permis à Loïc Guesnet de racheter la société de son père en 2011 au moment ou ce dernier est parti à la retraite. Depuis lors, les deux entités ont parallèlement poursuivi leurs activités, Loïc Guesnet étant depuis lors président des deux SAS. En 2023, Transcal Logistique, qui dispose dorénavant d’une superficie couverte de 3500 m2, a atteint un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros. La société, qui emploie quatre salariés, assure des prestations de stockage, de préparation de commande et de cross-docking.
Repères
Siège: Cormelles-le-Royal
CA 2023 : 7,8M€
Effectif: 48 salariés dont 43 conducteurs
Parc: 120 cartes grises dont 50 moteurs
Activités: general cargo, matières dangereuses